«Le Bayern est profondément bouleversé par la mort soudaine d’Andreas Brehme (…) Nous garderons toujours Andreas Brehme dans notre coeur», a déclaré le club bavarois, où Brehme a évolué au cours de sa carrière. La cause de sa mort n’est pas précisée dans le communiqué du Bayern.
Andreas Brehme avait marqué l’histoire du football allemand en marquant le but décisif sur un penalty contre l’Argentine de Diego Maradona lors de la finale de la Coupe du monde au stade olympique de Rome le 8 juillet 1990. Il avait ainsi offert la victoire à l’équipe ouest-allemande juste avant la réunification du pays et était entré dans la légende du football allemand comme buteur décisif en finale de Coupe du monde, comme l’avait été Gerd Müller en 1974 à Munich contre les Pays-Bas (2-1), et comme le sera Mario Götze en 2014 à Rio contre l’Argentine (1-0).
Défenseur, il a inscrit huit buts lors de ses 86 apparitions sous le maillot de la Mannschaft entre 1984 et 1994, dont un coup franc contre la France de Michel Platini en demi-finale du Mondial mexicain de 1986 (victoire 2-0). Formé au HSV Barmbek-Uhlenhorst, un club de la ville de Hambourg, il a fait la plus grande partie de sa carrière à Kaiserslautern (1981-1986, puis 1993-1998), décrochant avec ce club la Coupe d’Allemagne en 1996, mais surtout le titre de champion en 1998, une saison après la remontée du club en première division allemande. Il est également passé par le Bayern Munich (1986-1988) où il a gagné la Bundesliga en 1987, et l’Inter Milan (1988-1992), remportant le championnat d’Italie (1989) et la Coupe de l’UEFA avec les Milanais en 1991. Après sa carrière de joueur, il a effectué une courte carrière d’entraîneur à Kaiserslautern (2000-2002) et Unterhaching (banlieue de Munich).
Ce décès inattendu a attristé le monde du football allemand et bien au-delà. Le FCK «pleure la perte d’Andreas Brehme» et le Bayern est «profondément bouleversé» par sa «mort soudaine», ont réagi mardi ses anciens clubs. Le président de la fédération allemande (DFB), Bernd Neuendorf, s’est dit «très ému et incroyablement triste», se souvenant d’une personne «honnête, sincère, chaleureuse et formidable». «Ciao Andy, légende éternelle», a salué l’Inter Milan, où Andreas Brehme a brillé en découvrant un autre style de football qui allait libérer son potentiel offensif. En son honneur, les Nerazzurri porteront mardi soir un brassard noir lors de leur huitième de finale de Ligue des champions contre l’Atlético Madrid.