Un communiqué pour corriger des déclarations «maladroites». Anny Duperey a tenu à préciser et corriger ses propos après avoir pris la défense de Jacques Doillon et de Benoît Jacquot au micro de RTL samedi. L’actrice était invitée à réagir aux accusations portées par Judith Godrèche à l’encontre des deux réalisateurs visés par une plainte pour viol sur mineur de moins de 15 ans.

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Anny Duperey s’était alarmée «d’une chasse aux sorcières tardive». «Je vais me faire taper dessus, mais je pense que tout ça est extrêmement exagéré», a-t-elle ajouté en évoquant les propos de Judith Godrèche contre son ex-compagnon, Benoît Jacquot, de 25 ans son aîné, avec lequel elle a entretenu une relation à 14 ans. «Quand même six ans avec un réalisateur… Sous emprise, je veux bien, mais quand même consentante, non ? Je ne sais pas trop quoi penser de ce truc-là, mais je n’aime pas trop ces chasses aux sorcières», a déclaré Anny Duperey qui a affirmé n’avoir, elle, jamais subi de comportements déplacés sur un plateau de cinéma.

«Peut-être que j’ai eu de la chance parce que j’étais, du fait de mon histoire personnelle avec la mort de mes parents, une espèce de survivante, personne ne se risquait de s’attaquer à moi. C’est comme ça, je n’avais pas le profil d’une victime», a-t-elle tenté de justifier, avant d’appeler à la nuance et à la distinction entre les œuvres et les hommes qui les produisent. Des propos qui en ont fait bondir plus d’un.

Parmi eux, Alexandra Lamy a posté une réponse cinglante sur les réseaux sociaux. «Ce ne sont pas des sorcières, ce sont des violeurs», a expliqué l’actrice. Judith Godrèche a également répondu : «Non -Anny Duperey- C’est nous qui nous sommes fait taper dessus. Malgré votre égoïsme, votre morale à l’envers, votre ignorance, je ne vous le souhaite pas. Ça fait mal les coups.»

Dans un communiqué, Anny Duperey s’est empressée de tempérer ses propos. « Ce que j’ai voulu, très maladroitement, j’en conviens, car il est bénéfique que les victimes s’expriment enfin après un si long silence, c’est tempérer l’emballement médiatique », assure-t-elle. « Je tiens à affirmer qu’évidemment je condamne toute action de viol ou d’abus de pouvoir séducteur – qu’il ait lieu à l’encontre d’adultes et surtout d’enfants ou d’adolescents», ajoute la marraine de l’association SOS Village d’enfants.

« J’ai toujours défendu ardemment la cause des femmes, à titre personnel et en participant à nombre de manifestations en faveur de cette cause – pour laquelle il y a encore tant à faire », assure Anny Duperey en rappelant qu’elle a été « l’une des premières signataires » pour la libération de Jacqueline Sauvage, une femme victime de violences conjugales condamnée puis graciée par François Hollande après avoir abattu son mari violent.