Mauvaise passe pour Ubisoft. L’action de l’entreprise française dégringole de près de 15% à la Bourse de Paris jeudi matin, après la présentation des résultats annuels de l’entreprise dont les perspectives pour 2024-2025 ont déçu les investisseurs. À la Bourse de Paris, le titre perdait 14,90% à 19,85 euros vers 11H05. Le prix de l’action a été divisé par deux en un peu moins de deux ans, à cause du report de la sortie de plusieurs jeux importants.
L’éditeur de jeux vidéo est pourtant redevenu bénéficiaire lors de son exercice décalé 2023-2024, rendu public mercredi, grâce notamment à un 4e trimestre «record». Il a ainsi enregistré un bénéfice annuel net part du groupe de 157,8 millions d’euros, contre une perte nette de 494,2 millions d’euros l’année précédente. Au titre de ses objectifs pour son exercice 2024-2025, Ubisoft a indiqué tabler sur une «légère progression du résultat opérationnel (non-IFRS)» et une «hausse de la capacité d’autofinancement conduisant à flux de trésorerie disponible positif».
Dans une note, les analystes d’Oddo BHF saluent «le redressement confirmé des profits» mais «pas du cash», soulignant que «la déception provient de la forte consommation de cash sur l’exercice». Ils mettent en avant le fait que, pour le prochain exercice, «les dirigeants s’engagent sur une croissance solide du chiffre d’affaires mais sur une légère progression du résultat opérationnel courant», et indiquent que «les engagements pris par les dirigeants [les] incitent à revoir en baisse [leurs] prévisions». De leur côté, les analystes de Jefferies estiment dans une note que l’objectif de résultat opérationnel pour l’exercice à venir est «faible».
Mercredi, Ubisoft a indiqué que l’exercice 2024-2025 devait voir le lancement de deux jeux majeurs qui seront très scrutés : «Star Wars Outlaws», dérivé de la célèbre série de films, programmé pour fin août, et «Assassin’s Creed Shadows», qui va transporter la célèbre franchise dans le Japon féodal. Concernant son plan de réduction des coûts, Ubisoft a annoncé avoir réalisé «environ 150 millions d’euros» d’économies sur un an, alors que l’objectif est d’atteindre 200 millions d’euros «d’ici 2025-26».