Une nouvelle opération déminage. À la veille de la présentation de la réforme des retraites en Conseil des ministres, prévue lundi 23 janvier, Olivier Dussopt défend de nouveau le bien-fondé et les avancées du texte dans un entretien au Journal du dimanche. Atténuant l’effet du report de l’âge légal de départ en retraite de 62 à 64 ans, le ministre du Travail affirme notamment que «l’âge de départ effectif à la retraite [62,9 ans aujourd’hui, NDLR] ne va en réalité se décaler que d’environ six mois en moyenne, et de seulement trois mois pour ceux qui ont les pensions les plus faibles».

«Cela résulte notamment de notre dispositif carrières longues, avec un nouveau palier à 18 ans, et du maintien de la possibilité de partir dès 62 ans pour les invalides, et à 67 ans à taux plein pour ceux qui ont de longues interruptions de carrière», explique l’ancien socialiste. Selon lui, «les gagnants de la réforme, ce sont les Français les plus modestes, ceux qui ont eu des carrières hachées, les femmes – et aussi l’ensemble des Français qui amélioreront leur pension».

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Dans cette interview, le ministre du Travail confirme que la pension minimale à 1200 euros bruts par mois concernera également les retraités actuels. Le projet de loi présenté lundi «intégrera notamment la revalorisation des petites pensions pour les retraités actuels qui ont travaillé toute leur vie au niveau du smic, pas seulement les futurs», indique-t-il. Cette mesure concernera «environ 200.000 nouveaux retraités chaque année, soit près d’un départ à la retraite sur quatre, auxquels il faut ajouter 1,8 million de retraités actuels», ajoute le président du petit parti Territoires de Progrès, contre deux millions évoqués jusqu’ici.

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Si les pensions vont augmenter en moyenne, met en avant le ministre, «cette réforme est redistributive», insiste-t-il, «car ce sont les pensionnés les plus pauvres qui verront leur pension à la liquidation augmenter le plus». Olivier Dussopt cite l’étude d’impact du projet de loi, qui sera présentée lundi, et qui «montre une hausse de près de 5% pour les 20% de pensions les plus basses, contre moins de 1% pour les 20% de pensions les plus élevées». Quant à la pension des femmes, toujours selon l’étude d’impact, «à terme» son augmentation «sera deux fois plus importante que celle que les hommes connaîtront ( 2,2% contre 0,9%)», souligne-t-il.

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À la question de savoir s’il n’est pas injuste que les travailleurs ayant commencé à cotiser à 20 ans doivent toujours cotiser 44 ans et non 43, le ministre rétorque par ailleurs que certains «partent aujourd’hui après 44 ans de cotisation quand la loi n’en exige que 42». «Nous réduisons cet écart», insiste-t-il. Avec cette réforme, «nous avons atteint notre objectif : rétablir un maximum d’égalité», résume Olivier Dussopt, soulignant aussi qu’avec le maintien de l’âge de départ à taux plein à 67 ans, «l’écart entre la durée minimale et la durée maximale de travail pour partir à taux plein n’aura jamais été aussi faible» et que la décote maximale passera «de 25% à 15%».

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