Entre 1 et 2 millions d’euros de recettes ont été perdus pendant les six jours de fermeture de la Tour Eiffel, causée par une grève des employés mécontents de la gestion du site, a indiqué lundi à l’AFP sa Société d’exploitation (Sete).
De lundi à samedi inclus, pendant les vacances scolaires d’hiver et à cinq mois des Jeux olympiques dans la capitale (26 juillet – 11 août), une centaine de milliers de visiteurs, à raison d’entre 15.000 et 20.000 par jour, n’ont pas pu monter dans la Dame de Fer en raison de la grève reconductible menée par la CGT et FO.
L’intersyndicale a mis fin samedi au mouvement, l’un des plus longs de son histoire récente, permettant la réouverture de l’emblématique monument dimanche. La Sete a «renouvelé ses excuses» aux quelque 100.000 visiteurs frustrés depuis lundi, qui seront «automatiquement et intégralement remboursés dans les meilleurs délais».
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L’accord de sortie de grève prévoit d’intégrer les salariés dans un suivi du modèle économique et des travaux du site, au sein d’une instance réunie tous les six mois. Ces réunions devront notamment permettre le suivi de l’avenant au contrat entre la Sete et la mairie de Paris, dans le cadre d’une délégation de service public.
L’avenant doit être soumis en mai au conseil de Paris. Il prévoit une hausse de 20% des tarifs d’entrée, un retour à l’équilibre financier «dès 2025», et 145 millions d’euros d’investissements supplémentaires pour des travaux d’entretien du monument, avec notamment la poursuite de la 20e opération visant à repeindre entièrement la tour, inaugurée il y a 135 ans.
L’équilibre économique de la Tour Eiffel, qui a retrouvé en 2023 une fréquentation supérieure à ce qu’elle était avant la pandémie de Covid, avec 6,3 millions de visiteurs, a été fragilisé par quelque 130 millions d’euros de manque à gagner lors des deux années de crise sanitaire (2020 et 2021).