La circulation des RER et trains de banlieue sera «très fortement perturbée» ce mardi 21 mai, prévient la SNCF. À moins de trois mois du début des Jeux olympiques, la tension monte dans l’entreprise ferroviaire. Pour mettre la pression sur la direction de la compagnie, en pleines négociations sur les primes JO, le syndicat Sud-Rail a annoncé avoir déposé un préavis de grève en Île-de-France pour le 21 mai prochain. Celle-ci pourrait ainsi avoir un impact sur le trafic des RER et Transilien, ainsi que sur le Tram 4.

Si l’état du trafic ne sera connu précisément que 48 heures avant la grève, certaines lignes comme le RER B ont donc déjà commencé à alerter les usagers de potentielles perturbations. Elle devrait être «très suivie», prévient également l’association d’usagers Plus de trains, qui indique notamment que «les RER B et D et les lignes de Saint-Lazare risquent d’être fortement perturbés» et invite à faire du télétravail si possible ce jour-là. «Au moins 90% des conducteurs de la ligne R du Transilien et du RER D devraient être en grève mardi», avance Fabien Villedieu, secrétaire fédéral Sud-Rail.

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Dans un tract titré «Mépris 2024», la coordination Sud-Rail d’Île-de-France regrette que «les cheminots (soient) laissés-pour-compte», «alors que le budget des Jeux olympiques explose». «La direction se contente de distribuer des miettes, ignorant les besoins réels de ses agents», déplore le syndicat, qui souligne que les cheminots «seront en première ligne» pendant les Jeux, avec «des réductions de congés, une augmentation de l’affluence voyageurs, une augmentation de la charge de travail sur la maintenance et les infrastructures».

Si la SNCF propose aux salariés mobilisés pendant la période des Jeux olympiques et paralympiques (JOP) une prime de 50 euros bruts par jour – ainsi que 200 à 500 euros de prime supplémentaire en fonction de la période où ils posent leurs congés -, ce n’est pas suffisant pour Sud-Rail. Le troisième syndicat de la SNCF réclame notamment une prime non pas de 50 euros bruts par jour, mais «100 euros nets par jour, repos compris, pendant les JO et JOP», ainsi qu’ «une prime spécifique JOP pour tous les agents SNCF» de plus de 1000 euros, comme à la RATP, ainsi qu’ «une revalorisation générale des salaires de 400 euros par mois».

Une table ronde avec la direction de la compagnie est d’ores et déjà prévue le 22 mai, soit le lendemain de la journée de grève. «Il vaut mieux qu’on négocie au mois de mai qu’au mois de juillet. On a la volonté d’avancer, mais il faut que tout le monde s’y retrouve, et aujourd’hui les cheminots et les cheminotes ne s’y retrouvent pas en termes de compensations, notamment financières», a justifié Fabien Villedieu, secrétaire fédéral Sud-Rail, au micro de RMC.

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