Le futur label «préparé sur place» sur le menu des restaurants va coexister au moins un temps avec l’actuelle mention «fait maison», a indiqué ce lundi la ministre déléguée aux PME Olivia Grégoire devant des professionnels du secteur. «L’objectif est simple : garantir plus d’équité aux restaurateurs, garantir une meilleure information aux consommateurs», a-t-elle indiqué aux membres du Groupement des hôtelleries et restaurations de France (GHR) réunis en congrès.

«Ce chantier va s’enclencher. Il va nous falloir faire coexister – mais un temps seulement, soyons clairs – le fait maison et le préparé sur place», a-t-elle détaillé. «Nous avons vocation à promouvoir le “préparé sur place”. J’ai un défi, ne pas refaire les mêmes erreurs qu’avec le “fait maison”» parce qu’«à force d’y fourrer toutes les demandes, les spécificités, les exceptions possibles et imaginables (…) on arrive à des définitions qui sont impossibles», a-t-elle déploré. «Il va falloir qu’on définisse ensemble le “préparé sur place”, et surtout qui soit applicable chez vous, parce que le “fait maison” tel qu’on l’a construit, doté de toutes les exceptions et spécificités, est inapplicable. Là, l’objectif va être beaucoup plus simple», a-t-elle assuré.

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La ministre a également émis le souhait d’«expérimenter, peut-être sur une région, l’Île-de-France au hasard, le “préparé sur place” pendant les Jeux olympiques et paralympiques», en prenant garde de ne pas «brusquer» la profession. «Ces Jeux olympiques doivent être aussi une vitrine de la gastronomie, du savoir-faire, de l’art de vivre à la française. Nous devons être les meilleurs hôtes possibles et ça ne dépend que de vous», a abondé le ministre de l’Économie Bruno Le Maire devant le Congrès.

Pour le lancement de ce futur label, «hors de question de faire ça en décidant uniquement depuis Bercy. Nous lançons un travail de réflexion, avec l’objectif d’aboutir à une mise en œuvre dans les mois qui viennent. Cela prendra du temps parce qu’il y a beaucoup d’enjeux derrière», a complété le ministre. De leur côté, les restaurateurs du GHR, qui partagent le constat d’un label «fait maison» «qui ne marche pas», estiment que «le temps est venu de réviser les éléments techniques» en acceptant qu’entrent dans les préparations labellisées des légumes blanchis ou champignons déshydratés, a rappelé le président du groupement Didier Chenet.