Emmanuel Macron est attendu la semaine prochaine à Davos, a confirmé mardi le Forum économique mondial, organisateur de cette réunion annuelle des grands de ce monde, dans la station des alpes suisses. Le premier ministre chinois Li Qiang marquera le retour de la Chine au plus haut niveau au Forum, depuis le Covid. Les États-Unis seront représentés par leur chef de la diplomatie, Antony Blinken et par Jake Sullivan, le conseiller à la Sécurité nationale. Aux côtés de la présidente de la Commission européenne, une soixantaine de chefs d’Etats et de gouvernement sont attendus. Parmi eux, un nouveau venu devrait attirer l’attention, le président argentin Javier Milei. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui interviendra pour la troisième fois au Forum de Davos depuis le début de la guerre, sera cette année présent physiquement. Patrons et officiels russes ne sont plus conviés au Forum depuis l’invasion, il y a bientôt deux ans.

Le président français ne s’est pas rendu à Davos depuis 2018. Sa visite dans la station des Grisons où se rassemblent les puissants du monde ne manquera pas d’être brocardée par la gauche, les syndicats et nombre d’ONG qui dénonceront le «président des riches» et l’entre-soi. Les chefs de gouvernement et ministres font en général valoir pour leur défense que le WEF permet de rencontrer en quelques heures des homologues de tous les continents, discrètement ou non, ainsi que de grands investisseurs internationaux.

Cette 54ème édition du WEF (l’acronyme anglais du Forum économique mondial) qui démarre lundi 15 janvier intervient dans un «contexte géopolitique et économique particulièrement complexe», a souligné son président, l’ancien ministre norvégien des Affaires étrangères Borge Brende. La guerre entre Israël et le Hamas sera évidemment l’un des sujets abordés lors de conférences comme en coulisses. Le président israélien Isaac Herzog ainsi que le premier ministre libanais Najib Mikati ou encore les chefs des gouvernements jordanien et irakien figurent parmi les participants. Par le passé, le Forum de Davos fut le théâtre de rencontres entre Israéliens et Palestiniens.

Le slogan de cette édition 2024 est «rétablir la confiance». Dans ce monde «fracturé» menant à «l’incertitude et au pessimisme», Klaus Schwab, l’infatigable fondateur du Forum, âgé de 86 ans, appelle en effet à «rebâtir la confiance». Au-delà des mots, le WEF tente d’apporter des solutions partagées entre partenaires publics et privés en bâtissant des coalitions sur les thèmes aussi variés que la santé, le climat ou l’intelligence artificielle, thème qui dominera nombre de tables rondes. Sur les 2800 participants annoncés venant de 120 pays, quelque 800 PDG du monde entier sont attendus donc environ 150 du monde de la tech.