Durée de mobilisation, hausse d’activité… L’administration vient de préciser aux ministères les conditions d’octroi à leurs agents des primes exceptionnelles liées aux Jeux olympiques et paralympiques, dans un document provisoire. Adressé aux secrétaires généraux des ministères, le texte est à l’état de projet et doit être débattu mardi lors d’une réunion entre la Direction générale de l’administration et de la fonction publique (DGAFP) et les syndicats d’agents publics. Il précise que les différentes primes de 500, 1000 et 1500 euros «concerneront les agents directement mobilisés dans la préparation et le déroulement des Jeux et ceux exposés à un surcroît significatif d’activité directement généré par des changements d’organisation de service liés aux Jeux».

Une indemnité de 500 euros est prévue pour les agents des services qui connaissent un «accroissement temporaire de leur activité» et une contrainte «ponctuelle» sur la prise de congés à l’occasion des Jeux olympiques (26 juillet-11 août) ou paralympiques (28 août-8 septembre). Seront éligibles à la prime de 1000 euros les fonctionnaires qui connaissent également une hausse temporaire de l’activité de leur service et sont en outre soumis à une contrainte «soutenue» sur leur prise de congés.

Les 1500 euros seront versés aux agents dont la mobilisation est «particulièrement élevée, dans la durée» et qui occasionne «une forte limitation du nombre de jours de congés à partir de mi-juin et jusqu’à mi-septembre 2024». Enfin, «à titre dérogatoire et exceptionnel», le montant maximum de la prime «peut être majoré pour les personnels exerçant des missions de sécurité publique et ceux dont les missions sont directement liées à la sécurisation des Jeux».

À lire aussiJO Paris 2024: des primes de 500 à 1500 euros pour tous les fonctionnaires mobilisés pendant l’événement, annonce Guerini

Le principe de primes allant jusqu’à 1500 euros avait été acté dès novembre dans une circulaire de l’ex-première ministre Elisabeth Borne. Mais le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin avait ensuite suscité la colère des syndicats en annonçant que certains policiers et gendarmes mobilisés pendant les Jeux toucheraient jusqu’à 1900 euros de primes.

Samedi sur franceinfo, le ministre de la Fonction publique Stanislas Guerini avait déjà entériné l’idée d’un «dispositif supplémentaire» au bénéfice des «forces de sécurité». L’administration précise que les primes seront versées «à compter d’octobre et d’ici fin 2024». Pour éviter d’engorger les transports en commun, les agents pourront exceptionnellement télétravailler plus de trois jours par semaine et le plafond annuel de jours de télétravail indemnisés sera rehaussé de dix jours.