Après la hausse de près de 10 euros du passe Navigo au 1er janvier, Valérie Pécresse, présidente d’Île-de-France Mobilités (IDFM), l’autorité organisatrice des transports franciliens, convoque lundi 23 janvier des «Assises du financement» pour la période 2024-2030. Pour David Belliard, il est urgent de trouver de nouvelles solutions de financement. «Si nous ne faisons rien, ce n’est pas à 84,10 euros que sera le passe Navigo, il sera à 100, 110, 120 euros», affirme dans un entretien à 20 Minutes , publié vendredi, l’adjoint écologiste à la mairie de Paris, en charge notamment des transports. «Nous sommes face à une situation de bombe sociale», alerte-t-il.
S’opposant fermement à une nouvelle hausse du passe Navigo, l’élu écolo, par ailleurs vice-président d’IDFM, appelle à «diversifier les modes de financement, notamment autour d’une fiscalité écologique et redistributive». Concrètement, il propose par exemple de «taxer les SUV, (…) particulièrement en ville où ils n’ont pas d’utilité et sont très polluants». «La taxe sur le kérosène est aussi une piste», ajoute-t-il.
Une autre de ses propositions phares, et qui risque de faire parler, concerne les «flux de marchandises» et «la logistique». L’élu écolo veut cibler les plateformes de e-commerce type Amazon, qui «génèrent des milliards d’euros sur une activité qui utilise une ressource commune qui est l’espace public». Il propose ainsi la mise en place d’une «éco-contribution de 50 centimes par colis». «Ça fait 180 millions d’euros collectés pour le financement de nos transports», calcule-t-il, étant donné qu’ «en Ile-de-France, vous avez un million de colis livrés par jour». Il suggère en outre «la mise en place de l’écotaxe poids lourds, qui est un mode de transport de marchandises très polluant».
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Enfin, David Belliard appelle à repenser le versement mobilité, payé par les entreprises et qui participe au financement des transports franciliens. L’adjoint à la mairie de Paris souhaiterait qu’il soit rehaussé pour les «entreprises les plus rentables». Il imagine également «un bonus pour les entreprises qui font des efforts pour réduire leur empreinte carbone et par contre un malus pour celles qui ne le font pas».