Opérations escargot, rassemblements, et même barrages… Les chauffeurs de taxi se mobilisent de nouveau ce lundi 4 mars pour protester contre la réforme du remboursement des «transports sanitaires» par l’Assurance maladie. Vers 8h ce matin, des centaines de chauffeurs ont organisé une opération escargot sur l’A13 en direction de Paris, rendant la circulation très difficile. Un peu avant 10h, le site d’information routière francilien Sytadin a annoncé la fin de cette manifestation.
Mais les taxis mobilisés dans cette action ne veulent pas s’arrêter là. À la mi-journée, ils convergeaient vers Paris, en empruntant le périphérique parisien à petite vitesse. «Des cortèges en provenance d’Île-de-France et de l’ensemble du territoire, vont converger à Paris, place du Trocadéro, à l’appel de la FNAT et de la FNDT, deux des principales organisations professionnelles», annonçaient la Fédération nationale des artisans du taxi (FNAT) et la Fédération nationale du taxi (FNDT) dans un communiqué publié jeudi dernier. Ce week-end, la présidente de la FNDT Emmanuelle Cordier, annonçait au Parisien «au moins 2000 taxis» qui passeront «par le périphérique parisien» ce lundi.
Le mouvement est également suivi en dehors de la capitale. À Toulouse, les taxis ont bloqué dès 6h du matin le principal accès à l’aéroport. Ils devaient ensuite rejoindre des péages pour des opérations de filtrage. À Bordeaux, les taxis devaient converger dans la matinée vers l’aéroport de Bordeaux-Mérignac, pour passer la nuit sur place. Un barrage filtrant y est prévu mardi matin.
À Nîmes, les chauffeurs ont manifesté ce lundi matin à la sortie d’autoroute Nîmes-Ouest, et doivent ensuite mener une opération escargot avec comme points de chute la CPAM (Caisse primaire d’Assurance maladie) puis la préfecture du Gard. À Rennes, une opération escargot est en cours sur la rocade. Les taxis vont ensuite rejoindre la préfecture d’Ille-et-Vilaine en fin de matinée.
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Ce n’est pas la première fois que les syndicats, qui ne décolèrent pas, appellent à la mobilisation depuis quelques mois. C’est même la cinquième journée de manifestation en l’espace de trois mois. Dans leur ligne de mire, la nouvelle convention qui lie les taxis à la Sécurité sociale sur les tarifs du transport sanitaire. Les chauffeurs estiment en effet que la «nouvelle tarification», «publiée unilatéralement» par l’Union nationale des caisses d’Assurance maladie, est «insoutenable». Ils craignent également pour leur avenir, en insistant sur les enjeux des négociations de la «convention 2025-2029».
«La souffrance des taxis n’est pas sans rappeler le désespoir d’une autre profession, celle des agriculteurs», ont ainsi affirmé les syndicats dans leur communiqué, en dénonçant des «exigences hors-sol». «Les faillites se succèdent et les collègues déplorent même des suicides», ont-ils ajouté.