Lundi, les marchés auront les yeux rivés sur son ascension. Le CAC 40 va-t-il franchir le seuil symbolique des 8000 points ? À sa clôture vendredi, l’indice phare de la Bourse de Paris s’est figé à 7966,68 points ( 0,7%), soit son plus haut historique. Dans la même journée, le CAC 40 avait même établi un record absolu à 7976,40 points.

Parmi les actions françaises qui ont porté ce résultat en fin de semaine, c’est celle d’Air Liquide qui a connu la plus forte variation, à 2,20% sur un jour et à 10,74% sur cinq jours. Elle est suivi ensuite par celle de CapGemini avec une variation en hausse de 1,99% vendredi et de 3,20% sur cinq jours. Avec l’ensemble des entreprises qui le composent, le CAC 40 ne cesse grimper, à 5,6% depuis le 1er janvier.

Si les résultats des entreprises tricolores sont à souligner, ils ne sont malheureusement pas les seuls à porter le CAC 40. Outre-Atlantique, les indices américains emmènent aussi celui de Paris vers la hausse. À Wall Street, l’indice S

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Pour expliquer l’envolée des indices américains et français, un acteur se démarque particulièrement : Nvidia. Le spécialiste des semiconducteurs a publié cette semaine des résultats stratosphériques avec un chiffre d’affaires qui a doublé en un an et des bénéfices nets multipliés par sept. Grâce à la flambée de l’intelligence artificielle, l’entreprise a vu son action gagner plus de 16% jeudi, puis 4,9% supplémentaires vendredi dans les premiers échanges de Wall Street. Nvidia a même ajouté jusqu’à 230 milliards de dollars à sa capitalisation boursière, ce qui porte sa valorisation à plus de 2000 milliards de dollars. Presque inconnu autre fois, le groupe est désormais solidement ancré à la troisième place mondiale, derrière les mastodontes Apple et Microsoft.

Pour Raphaël Thuin, directeur des stratégies de marché de capitaux chez Tikehau Capital, il y a un environnement de marché pour les actions qui est très porteur et qui tourne autour de «trois facteurs». «D’abord, la résilience des économies et des bénéfices des entreprises, le deuxième motif est la désinflation, bien qu’elle soit plus longue que prévu et le troisième facteur est le changement de politique monétaire des banques centrales», détaille le stratégiste.

«Ces derniers mois, les banques centrales américaine et européenne ont porté leurs taux directeurs à des niveaux particulièrement élevés pour ralentir l’économie. Les marchés évoluent avec la certitude que plusieurs baisses de taux directeurs arriveront en 2024 et que ce cycle sera favorable aux actifs risqués comme les actions», conclut Raphaël Thuin.