Comme annoncé par Clément Beaune, alors ministre délégué aux Transports, en novembre dernier, les péages autoroutiers vont bien limiter pour la plupart leur hausse annuelle à moins de 3% au 1er février, selon un document du ministère des Transports consulté ce vendredi par l’AFP.
Parmi les principaux réseaux, dans le nord de la France, la Sanef va notamment augmenter ses tarifs de 2,79% et la Sapn de 3,08% pour les véhicules de classe 1. Dans le centre-est du pays, le tarif des Autoroutes Paris-Rhin-Rhône (APRR) va augmenter de 3,02% et ceux d’AREA de 3,04%. Pour l’ouest et le sud de la France, Vinci, le principal concessionnaire avec 4.443 kilomètres d’autoroutes (réseaux ASF, Cofiroute, Escota, Arcour et Arcos), avait déjà annoncé mercredi que ses tarifs allaient augmenter de 2,7% en moyenne.
La hausse annuelle des péages d’autoroutes intervient traditionnellement chaque 1er février. Fin novembre 2023, Clément Beaune, alors ministre délégué aux Transports, avait assuré qu’elle serait «inférieure à 3%» en moyenne en 2024, soit moins que l’inflation. La hausse des tarifs des autoroutes est basée sur l’inflation, qui a atteint 3,87% sur la période de référence (12 mois glissants clos fin octobre 2023), mais aussi sur les plans d’investissement des sociétés concessionnaires. Ces tarifs, validés par les pouvoirs publics, doivent encore faire l’objet d’une publication au Journal officiel.
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Parmi les plus petits réseaux, les Autoroutes et tunnel du Mont-Blanc (ATMB) vont augmenter de 3,23%, le pont de Normandie de 1,72%, le Duplex A86 de 4,77% (tarif non abonné). La hausse sera de 5,41% pour l’A150 entre Rouen et Le Havre, et de 4,99% pour l’A79 dans l’Allier. Le viaduc de Millau présente la plus forte hausse cette année avec 5,83% hors période estivale (et 5,56% sur le tarif estival).
Dans la plupart des réseaux, les augmentations sont plus sévères sur les catégories de véhicules plus lourds. Vinci avait affirmé en novembre que la nouvelle taxe sur les infrastructures de transport de longue distance, dont les autoroutes, prévue dans le budget 2024, allait se traduire par une hausse de 5% des péages, ce qu’avait réfuté à l’époque Clément Beaune. Mercredi, Vinci Autoroutes a mis en avant le fait que «la majorité des trajets du quotidien n’augmenteront pas» cette année.