L’épidémie annuelle de bronchiolite, une maladie qui frappe essentiellement les bébés, a désormais commencé en France où elle a gagné la région parisienne ainsi que la Guadeloupe et la Martinique, ont annoncé mercredi 11 octobre les autorités de santé publique.
La semaine dernière (du 2 au 8 octobre) a été marquée par le «passage en phase épidémique de l’Île-de-France, de la Guadeloupe et de la Martinique» pour ce qui est de la bronchiolite, a annoncé l’agence Santé publique France dans un bilan hebdomadaire.
«Dans ce contexte, il est nécessaire d’être particulièrement vigilant et d’appliquer les mesures barrières en présence d’enfants de moins de 2 ans», prévient l’agence. Ces mesures comprennent notamment le fait d’éviter d’emmener son bébé dans un lieu public et confiné, ou de le faire passer de bras en bras dans les rassemblements familiaux. La bronchiolite, causée le plus souvent par le virus respiratoire syncytial (VRS), cause des difficultés respiratoires aux bébés. Généralement sans gravité, elle peut toutefois déboucher sur des passages aux urgences et des hospitalisations. La saison dernière, l’épidémie avait été d’une ampleur sans précédent depuis plus de dix ans, conduisant des dizaines de milliers de bébés dans des hôpitaux en crise persistante et déjà aux prises avec le Covid et la grippe.
Or, cette année, les chiffres «sont comparables à (ceux des) deux années antérieures à la même période, traduisant un démarrage à nouveau précoce de l’activité liée à la bronchiolite», note SpF. L’un des grands enjeux de la saison est de savoir si le lancement d’une vaste campagne d’immunisation des bébés, via le traitement préventif Beyfortus du laboratoire Sanofi, aura été efficace pour réduire les hospitalisations. Victime de son succès, ce traitement a désormais été réservé aux maternités dans l’attente de nouveaux stocks. Santé publique France, qui donne désormais simultanément ses chiffres sur la circulation de la bronchiolite, de la grippe et du Covid, a par ailleurs fait état d’un reflux de celui-ci après une vague ces dernières semaines.
Toutefois, chez les personnes les plus âgées, donc les plus vulnérables, on constate toujours «une légère augmentation des hospitalisations». Enfin, pour ce qui est de la grippe, la maladie en reste à quelques cas «sporadiques». Une campagne de vaccination Covid, ciblée sur les personnes à risque, a été lancée début octobre, avant le début dans quelques jours de celle contre la grippe.