À Limonest

Qu’est-ce qui a fait pencher la balance entre Anthony Jelonch et François Cros pour débuter en troisième ligne ?Fabien Galthié : On peut parler d’arbitrage. François a été très, très bon face à la Nouvelle-Zélande. Il est toujours très bon avec nous. Anthony est de retour après une longue absence sur blessure. Il vient d’enchaîner deux matches et a besoin d’en enchaîner un troisième. C’est une vision pour la suite entre la gestion des temps de jeu, le travail sur expérience collective, la cohérence avec finisseurs… Des choix dictés par plusieurs indicateurs. Mais il est clair que François n’a jamais déçu en équipe de France.

Vous avez souvent évoqué un pic de forme pour début octobre. Nous y sommes…C’est une vision calculée sur 14 semaines, sur la préparation depuis le 1er juillet. On savait que la compétition deviendrait éliminatoire depuis octobre. En termes de travail de fond, d’organisation, de matchs joués, le 8e depuis début août, on est là où voulait être. Maintenant, c’est le terrain qui va donner la réponse si on est en forme ou pas.

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Que pouvez-vous dire que la complémentarité à la charnière entre Maxime Lucu et Matthieu Jalibert ?Elle est d’abord technique. Max ne nous a jamais déçus. Il a toujours performé en équipe de France avec son profil très altruiste. Il joue beaucoup pour l’équipe, en attaque comme en défense. Il est très courageux, c’est un 9e avant quand il faut combattre. Et son jeu au pied est exceptionnel. On peut ajouter le fait que Maxime et Matthieu jouent ensemble en club. Cela les rapproche. Ils ont une proximité, des réflexes communs qui facilitent leur association, fluidifient le jeu. Mais ce qui fait qu’ils occupent la charnière de l’équipe de France, c’est d’abord leur niveau de rugby et leurs performances passées avec nous.

Louis Bielle-Biarrey début de nouveau à l’aile. Il a pris définitivement le dessus sur Gabin Villière ? C’est à l’instant. Un instantané cohérent, lié à une lecture très objective, la plus juste possible, des performances. Mais l’état de forme, psychologique et physique varie. L’émulation compte énormément, donc il faut mettre le mot définitif entre parenthèses.

Qu’attendez-vous de votre adversaire, l’Italie, rossée 96 à 17 par les All Blacks ?Ce sont des Latins. On les connaît bien, on les affronte chaque année. C’est une équipe blessée. On s’attend donc à une grosse réaction. Et c’est un match où ils ont tout à gagner. Ce sera donc un match très difficile.

En l’absence d’Antoine Dupont, Charles Ollivon retrouve le capitanat…Charles est un grand capitaine. Il l’était au début de notre mandat avant de se blesser grièvement. Il a beaucoup travaillé seul, il a connu un chemin difficile. Et il redevient capitaine. C’est un clin d’œil mais ça représente nos quatre années de travail ensemble, notre volonté d’accompagner nos joueurs quoi qu’il arrive. Il faut lui rendre hommage. Il est là. Nous avons un groupe de joueurs qui traversent parfois des moments difficiles mais ils sont tous là. Il faudra compter sur eux, sur nous.

Propos recueillis en conférence de presse