Propos recueillis à Marcoussis

La première grosse séance de la semaine a l’air d’avoir piqué…Paul Gabrillagues : Oui, ça a pas mal piqué. Depuis ce (mercredi) matin, pas mal de choses ont été faites, que ce soit en groupes séparés ou en collectif. On a bien bossé, c’était une bonne journée.

On imagine que cela fait du bien de revenir en bleu…Oui, ça fait extrêmement plaisir.

Comme avez-vous appris la nouvelle et qu’avez-vous ressenti ?J’ai reçu un coup de téléphone de Fabien Galthié, qui m’a annoncé que j’allais être repris. J’étais très content.

Vous vous y attendiez ?Non… (Rires) Pour être honnête, je ne m’y attendais pas, c’était vraiment une très bonne surprise et j’étais très content.

Cela a changé depuis la dernière fois ?Non, il y a pas mal de choses qui sont restées similaires. Après, il y a eu pas mal de changements au niveau des joueurs. Au niveau du staff, aussi, qui est beaucoup plus conséquent. De nouvelles choses ont été mises en place, sur le cadre de vie, sur la vie de groupe. Je m’intègre tout doucement depuis dimanche soir.

Est-ce que, vous, vous avez changé depuis la dernière fois ?(Il rit) Quatre ans se sont quand même écoulés, donc forcément en quatre ans, beaucoup de choses se passent. Entre mes 26 et mes 30 ans, je ne suis pas la même personne. Sur certaines choses, j’ai changé.

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Avec quelles ambitions revenez-vous ? Une place dans les 23, de titulaire ?On est tous des compétiteurs, tout le monde veut jouer, sinon ça ne sert à rien de venir. On a tous envie de jouer, c’est normal.

Comment se gère-t-on quand on a 30 ans ? Vous voyez-vous aller jusqu’à la Coupe du monde 2027 ?Je vais prendre les choses comme elles viennent. Sans trop me projeter loin. J’essaie de profiter de chaque moment. Je n’étais pas présent dernièrement donc j’accueille les choses avec beaucoup de spontanéité. Tout ce qu’il y a à prendre, j’essaie de le prendre sans voir trop loin. Pour répondre à la première question, cela ne change pas grand-chose. Beaucoup de choses se passent dans la tête.

Est-ce facile de s’intégrer dans ce groupe-là ?Je connaissais certains joueurs avec qui j’avais joué. Je découvre d’autres joueurs. C’est un groupe qui a énormément gagné, cela se sent qu’ils ont très bien vécu ensemble. J’essaie de découvrir un peu tout le monde. En restant aussi à ma place, mais on sent qu’il y a un bon groupe de copains, c’est la base au rugby. Cela fait plaisir à voir. Cela me fait plaisir de rentrer dans ce groupe.

Qu’est-ce qui a changé au niveau des entraînements ?C’est encore un peu tôt pour le dire. On a eu deux premières journées avec beaucoup de clarté et de réunions. C’est trop tôt pour moi pour faire des comparaisons, mais aujourd’hui c’était une bonne journée, bien complète.

En équipe de France, vous retrouvez Laurent Sempéré que vous avez bien connu au Stade Français…Il va apporter l’expérience qu’il a acquise au Stade Français. Vous allez le découvrir. Souvent, les entraîneurs des avants sont pointilleux et rigoureux.

Sa présence facilite-t-elle votre intégration ?Dans le jeu global, les choses avaient été mises en place avant. On est dans la continuité avec quelques nouvelles retouches. C’est plutôt à moi de faire la démarche pour aller voir ce qui se fait et comment ça fonctionne. Et d’assimiler très rapidement.