La fin d’une longue attente. Et de beaucoup de supputations. Antoine Dupont tiendra bien sa place, dimanche (21h) au Stade de France, pour affronter l’Afrique du Sud championne du monde, en quarts de finale de la Coupe du monde. Cette semaine, le capitaine tricolore s’était entraîné normalement avec ses coéquipiers, il portait juste un casque pour protéger son visage. «Antoine se porte très bien. Il est à 100% de ses capacités et il n’y a aucune raison de chambouler quoi que ce soit», avait expliqué William Servat, l’entraîneur des avants français.

Le numéro 9 fera la paire, à la charnière, avec Matthieu Jalibert, auteur d’un match brillant face à l’Italie. Pour le reste, pas de surprise. Gaël Fickou et Jonathan Danty seront associés au centre de l’attaque tricolore face à la redoutable paire des Boks, Damian de Allende et Jesse Kriel. La troisième ligne, qui s’attend à un défi titanesque face aux rugueux Sud-Africains, sera composée de Charles Ollivon, meilleur marqueur d’essais pour un avant français (15), d’Anthony Jelonch, de retour à son meilleur niveau, et de Grégory Alldritt, inépuisable bulldozer du XV de France. En l’absence de Julien Marchand, victime d’une lésion musculaire aux ischio-jambiers lors du match d’ouverture, Peato Mauvka, auteur de prestations remarquées, enchaîne au talonnage.

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La grande interrogation de cette composition d’équipe concernait la composition du banc des remplaçants. Il y avait de nombreuses interrogations sur le banc sud-africain. En prévision de l’énorme combat qui les attend contre les Bleus, les Springboks ont finalement opté pour un 5-3 (cinq avants et trois arrières), et non un 7-1 comme récemment face aux All Blacks et aux Irlandais pour faire parler la puissance de son terrible «bomb squad» (l’équipe de déminage).

En face, le staff tricolore a finalement opté pour un banc en 6-2 (six avants, deux arrières). Pour faire face aux Boks qui ont choisi d’aligner un banc «classique», les puissants et polyvalents Sekou Macalou et Yoram Moefana ont été convoqués parmi les finisseurs, Melvyn Jaminet faisant les frais de cette «option puissance».

Les Bleus restent sur un succès fondateur, en novembre dernier, face aux Boks (30-26). Ils avaient su remporter cet intense bras de fer au Stade Vélodrome. «Je n’avais jamais connu une intensité pareille. C’était un peu la guerre sur le terrain», avait alors confié Cameron Woki, le deuxième ligne tricolore. Et Charles Ollivon d’ajouter : «Sur toutes les zones de contact, c’était le chaos…» Avant ce succès de prestige, la France restait sur sept revers de rang face aux Sud-Africains depuis 2009 et un tour de force réalisé à Toulouse (20-13).

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Seule nation triple championne du monde (1995, 2007, 2019) avec la Nouvelle-Zélande (1987, 2011, 2015), deux fois demi-finaliste (1999, 2015), l’Afrique du Sud ne s’est inclinée que deux fois en quarts de finale en sept participations depuis 1995 : en 2003 face aux All Blacks puis en 2011 face aux Wallabies. La France s’est, elle, arrêtée trois fois à ce stade de la compétition, en 1991 (Angleterre) ainsi que lors des deux dernières éditions, en 2015 (Nouvelle-Zélande) et en 2019 (pays de Galles).

Ramos – Penaud, Fickou, Danty, Bielle-Biarrey – (o) Jalibert, (m) Dupont (cap) – Ollivon, Alldritt, Jelonch – Flament, Woki – Atonio, Mauvaka, BailleRemplaçants : Bourgarit, Wardi, Aldegheri, Taofifenua, Cros, Macalou, Lucu, Moefana

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