«On veut conquérir tous les titres», martèle Luis Enrique. «L’objectif ? Toujours le plus grand possible, gagner toutes les compétitions. C’est la base», confirme Danilo Pereira. Ça tombe bien : le PSG a l’occasion de garnir son armoire à trophées dès le premier match de l’année 2024. Champions de France, les Rouge et Bleu défient Toulouse, tenant de la Coupe de France, ce mercredi (20h45) au Parc des Princes pour le compte du Trophée des champions. Une compétition dans laquelle le club de la capitale est le recordman (11) et le tenant du titre, après avoir écrasé Nantes (4-0) en 2022.

Certes, ce n’est pas le titre le plus prestigieux. Les Parisiens échangeraient probablement les 11 sacres dans cette compétition pour un titre européen. Logique. En attendant, ce qui est pris n’est plus à prendre. C’est le premier titre de la saison. Ce serait le premier de Luis Enrique depuis son départ du Barça, en 2017. «C’est toujours une grande motivation», assure le coach espagnol, ne manquant pas de souligner que si le PSG a cette occasion, c’est grâce au travail de son prédécesseur, Christophe Galtier. Et de poursuivre : «J’adorerais pouvoir jouer pour un trophée toutes les semaines et je suis sûr que les joueurs aussi. La motivation pour une finale est toujours supérieure. Ce trophée est stimulant. Ça se jouera chez nous mais sur terrain neutre, il y aura une belle ambiance. On est ravi.» Les Toulousains, un peu moins, mais la LFP et les deux clubs se sont entendus sur le Parc des Princes après la défection de l’organisateur thaïlandais. Le match devait en effet initialement se déroulera début août à Bangkok. Finalement, c’est en janvier et à Paris.

À lire aussiMbappé, alternance, efficacité… Sur quoi le PSG de Luis Enrique peut progresser

Toujours est-il qu’après six mois de découverte, le PSG de Luis Enrique va vite devoir monter en régime jusqu’à la mi-février et la double confrontation face à la Real Sociedad en 8es de finale de Ligue des champions. Jusqu’ici, le bilan est dans le vert : première place en Ligue 1 avec cinq points d’avance sur Nice et Monaco (le classement ici) et qualification en C1, même à la deuxième place du groupe. Sur le fond, tout n’est pas si parfait… Il y a encore du boulot. Et ce dans un certain nombre de domaines… «Il faut faire confiance à Luis Enrique car il fait un bon travail, sur le long terme. On doit évidemment nous améliorer, la finition, la défense, la construction… Mais avec le travail on va y parvenir», jure Danilo Pereira, envoyé face à la presse mardi.

Une chose est sûre : au-delà du fait qu’ils évolueront à domicile, même sans leurs Ultras, les Parisiens partent avec la faveur des pronostics, c’est très clair. Déjà parce qu’il n’y a pas photo entre les deux effectifs, les deux clubs. Et la dynamique des deux équipes. Un choc des extrêmes. S’ils sont encore en lice en Ligue Europa, eux qui ont notamment battu Liverpool (3-2) au Stadium, les Toulousains n’y sont plus en championnat. Leur dernière victoire en L1 remonte au 1er octobre face à Metz (3-0). Depuis ? Dix matches sans victoire (5 nuls, 5 défaites). Le TFC n’a gagné que deux matches en L1.

À lire aussiDanilo Pereira avant PSG-Toulouse : «Il faut faire confiance à Luis Enrique»

Évidemment, Luis Enrique et son soldat portugais se montrent méfiants avant d’affronter le 16e au classement du championnat de France. Le contraire aurait été étonnant en fait… D’autant «qu’après les fêtes, c’est toujours difficile. Mais on est au PSG et on doit penser à cette compétition pour gagner. Il y a beaucoup d’ambition. On voit toujours le prochain match comme le plus important», martèle Danilo Pereira, estimant «qu’une finale reste toujours une finale, ce sont des matches difficiles. Toulouse est en difficulté mais une finale reste un match difficile. Ils feront leur possible pour nous battre. On devra être concentré du début à la fin du match pour l’emporter.»

Même son de cloche du côté de l’entraîneur asturien du PSG, détaillant les qualités de son adversaire d’un jour : «C’est une équipe qui sait faire beaucoup de choses avec le ballon. Si tu leur donnes du temps, ils occupent très bien les espaces. Ils jouent de différentes manières. Sans le ballon, ils sont capables d’être dominants, pression haute, replis… C’est une équipe qui a bien travaillé avec son entraîneur. Ils vont nous compliquer la vie. C’est une finale pour eux. Et ils ont été très bons l’an dernier, ils avaient gagné la finale de la Coupe de France et c’était mérité. Notre motivation est très haute, mais la leur l’est sans doute encore plus ! Ce sera un match difficile. 90 minutes pour voir qui est le meilleur. Ce sera une finale compliquée pour nous.» Et d’ajouter : «C’est aussi un entraînement idéal pour ce qui nous attend dans le reste de la saison.» Et notamment la C1, ce côté «à la vie à la mort» du match couperet.

À lire aussiTrophée des champions : en crise, Toulouse rêve de reprendre une Coupe

Ça permettrait aussi de ne pas casser l’ambiance dans ce début de saison. Sur le fond, ce ne serait pas un drame. Mais on le sait bien : la victoire serait considérée comme normale, tandis que la défaite serait synonyme de crise. Ainsi va la vie à Paris, même à l’heure de la «nouvelle ère». Toujours privé de Nuno Mendes, Presnel Kimpembe et Arnau Tenas, mais avec les futurs partants en sélection Achraf Hakimi et Kang-in Lee, avec les revenants que sont Fabian Ruiz, Ousmane Dembélé et Keylor Navas et le nouveau venu Lucas Beraldo, Luis Enrique n’hésite d’ailleurs pas à mettre la pression : «Une finale, c’est la scène parfaite pour voir de quel bois est faite ton équipe».

On suivra avec attention le positionnement de Kylian Mbappé, libre de discuter avec d’autres clubs depuis le 1er janvier et dont le contrat s’achèvera en juin. On sera également attentif aux choix tactiques de l’entraîneur espagnol. La pression, elle est aussi sur lui. Il le sait bien. «La saison ne commence pas demain (ce mercredi). On arrive au sixième mois de travail. Le PSG de Luis Enrique, tu sauras ce qu’il est à la fin de la saison. On est au début de la deuxième partie de la saison. La fin de saison, quand les titres se jouent, c’est là qu’on pourra juger l’équipe et l’analyser. On verra ce que l’équipe a conquis à ce moment-là», explique-t-il. Elle pourrait déjà mettre la main sur ce Trophée des champions ce mercredi, face à une équipe qui l’avait tenue en échec en tout début de saison (1-1), au Stadium de Toulouse.