Après avoir vu la vie en rose lors de la saison 2022-2023, Toulouse broie désormais du noir. Lors du précédent exercice, le Téfécé avait réussi l’un des plus grands exploits de son histoire, en s’emparant de la Coupe de France au terme d’une finale remportée 5 buts à 2 face à Nantes, tout en sécurisant son maintien tôt dans la saison.

Tout le contraire de cette année, qui les voit davantage batailler pour garder leur place dans l’élite. Ce mercredi soir face au PSG, les hommes de Carles Martinez Novelle espèrent cependant décrocher un deuxième titre en deux ans, et retrouver le sourire.

L’année dernière, lorsque Philippe Montanier était encore aux manettes du groupe toulousain, le Téfécé avait terminé la saison à la treizième place du championnat de France, alors composé de vingt équipes. Avec 48 points au compteur, le club de la ville Rose comptait 17 unités d’avance sur le barragiste, Ajaccio. Mais cette époque semble désormais bien loin. Cette saison, Toulouse a bouclé sa phase aller avec seulement quatorze petits points, et occupe la place de barragiste à deux points de l’Olympique Lyonnais, quinzième.

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Mais en dehors du classement, c’est la dynamique qui inquiète. Les Toulousains n’ont pas gagné un match depuis le 1er octobre dernier, et un succès face à Metz (3-0). Depuis, ils ont cumulé neuf matches sans victoire, actuelle pire série du championnat. Plus inquiétant, les défaites face aux concurrents directs que sont Lyon, Lorient, Metz ou encore Le Havre ne laissent rien présager de bon.

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Un constat alarmant, mais qui n’avait pas semblé inquiéter Carles Martinez Novell après la défaite face à Lyon (3-0) le 10 décembre dernier : « Quand on ne gagne pas, il faut rester positif. Les relations entre nous sont bonnes. Il faut continuer à se battre. Je sens que l’équipe joue ensemble, travaille bien et le feeling est bon. Mais on n’arrive pas à avoir les résultats que l’on cherche ». Une chose est sûre, il faudra beaucoup se battre pour espérer faire tomber le PSG mercredi.

Avec seulement quinze buts inscrits en dix-sept rencontres de Ligue 1, Toulouse est la dix-septième pire attaque du championnat. Et cela s’est vu lors des journées précédentes : ils n’ont fait trembler les filets qu’à une seule reprise lors de leurs trois derniers matches. La faute à des attaquants dont le rendement a drastiquement baissé, à l’image d’un Thijs Dallinga pourtant flamboyant en début de saison. Des performances qui lui avaient valu d’être appelé en sélection néerlandaise, mais qu’il a eu du mal à rééditer ces derniers temps. Un vrai problème, d’autant plus au vu de son importance dans l’animation de son équipe : avec cinq buts inscrits, il a marqué un tiers des buts toulousains.

Quant aux recrues venues compenser les nombreux départs de cet été, elles peinent pour l’instant à se mettre au niveau. Aaron Donnum, qui fait partie des recrues les plus chères de l’histoire du Téfécé (4,5 millions d’euros), n’a planté qu’un seul but depuis son arrivée. Seul Franck Magri parvient à soulager son partenaire d’attaque, grâce à quatre réalisations. La saison dernière, début février, Toulouse était la meilleure attaque d’Europe avec trente buts inscrits. Une comparaison qui fait mal, mais qui peut aussi laisser espérer un réveil offensif des Violets. Pourquoi pas demain ?

Cette saison, le tube à la mode du côté de la ville rose serait plutôt l’Ode à la joie, l’hymne européen, que la Marseillaise. En effet, les pensionnaires du Stadium occupent plus le devant de la scène européenne que nationale. Qualifié pour les barrages de Ligue Europa grâce à sa victoire l’année dernière en Coupe de France, Toulouse a réussi l’exploit de s’extirper d’une poule au niveau très relevé, quatorze ans après son dernier parcours en Coupe d’Europe.

Pour leur premier match, ils étaient allés chercher un nul à l’extérieur contre l’Union Saint-Gilloise. Mais c’est à domicile qu’ils ont impressionné. Emmenés par la ferveur du peuple violet, ils sont parvenus à faire tomber l’ogre Liverpool au terme d’un scénario haletant (3-2), et ont définitivement validé leur ticket en allant s’imposer en Autriche face à LASK. Ils ont ainsi démontré qu’ils étaient capables d’élever leur niveau dans les matches à enjeu, et poser des problèmes à n’importe quelle équipe. Alors après avoir fait tomber les Reds de Mohammed Salah en Ligue Europa, sauront-ils accrocher le PSG de Kylian Mbappé à leur tableau de chasse ?