Contrairement aux bateaux de la Classe Ultim (multicoques de plus de 30 mètres), Ocean FIfty (multicoques de 15 mètres) et Class40 (monocoques de 12 mètres), les concurrents de la catégorie Imoca n’ont pas pris le départ de la 16e édition de la Transat Jacques Vabre dimanche dans des conditions météo difficiles. «La décision de ne pas nous faire partir a été prise très tardivement, seulement une heure avant de quitter le quai ce dimanche. Cela est dû à une situation météorologique exceptionnelle, qui s’est dégradée sur les fichiers à partir de samedi soir. À cela c’est ajouté une complexité logistique : l’organisateur avait déjà pris la décision d’arrêter les Class40 et les Ocean Fifty à Lorient. Or, il n’y avait pas assez de place dans les ports de Bretagne sud pour accueillir aussi les quarante IMOCA», explique le navigateur Yoann Richomme (Paprec Arkéa).

Le marin et son compère Yann Eliès vont donc devoir prendre leur mal en patience. Alors que les Class40 et les Ocean Fifty vont trouver refuge à Lorient et attendre que les éléments se calment, un départ n’est pas envisagé avant plusieurs jours depuis Le Havre pour les monocoques du Vendée Globe. « Les conditions météo vont se détériorer dans les prochaines heures avec des vents d’une grande violence. Le phénomène météo qui s’annonce est de l’ampleur de la tempête Xynthia qui avait frappé la France en février 2010. En mer, les prévisions font état de 80 nœuds, de rafales à plus de 100 nœuds (plus de 185km/heure), d’une mer avec des creux de 12 mètres. Ce n’est clairement pas praticable et aucun secours ne pourrait porter assistance à un marin en cas de besoin. Le problème, c’est qu’une autre tempête est prévue pour samedi. Nous sommes coincés jusqu’à ce week-end, jusqu’à une «ouverture» météo qui n’est pas envisageable avant la semaine prochaine», éclaire Richomme.