«(le journaliste glisse que Luis Enrique ne peut pas dire que les deux le sont autant car «ce serait trop facile») C’est une question avec des conditions, je ne peux pas dire ce que je veux, que voulez-vous que je dise ? (sourire) Le seul match qui existe, c’est celui de demain (dimanche).»
«L’absence de Bradley Barcola ? Je ne peux pas parler de durée, je laisse cela entre les mains des médecins et du joueur. C’est privé, c’est personnel. Mais je crois qu’après cette trêve internationale, presque tous les joueurs sont à disposition. On donnera la liste de ceux qui sont convoqués pour le match demain (dimanche). Ils sont tous presque en condition optimale. Pour des éléments comme Presnel Kimpembe, on doit encore voir quel est le timing idéal pour qu’ils reviennent. On est dans une période où les titres se jouent. Il y a certains moments dans la saison où tu peux choisir ce qui est mieux pour le joueur, mais en ce moment, c’est ce qu’il y a de mieux pour l’équipe qui est le plus important. Les compétitions sont ce qu’elles sont et on doit tout gagner. L’intérêt de l’équipe passe au-dessus des intérêts personnels. Mais pour ce qui est de ce que j’ai vu à l’entraînement hier (vendredi), c’était assez spectaculaire en termes de rythme pour tout le monde. Ils sont tous susceptibles d’entrer, ça me plaît.»
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Les revenants doivent-ils regagner leur place ou peuvent-ils compter sur leur statut : «Pour moi, c’est la situation idéale : un joueur est blessé, il sort, et un autre qui n’est en théorie pas dans le 11 de départ rentre et fait gagner les matches, tant mieux. Je veux qu’il y ait toujours la plus grande compétitivité à l’entraînement, que tout le monde apporte quelque chose de plus pour l’équipe. La situation est donc parfaite, je la connais bien, je l’ai vécue souvent, et je la gère de manière individuelle, en fonction du mérite de chacun, de ce que je considère meilleur pour l’équipe.»
Le PSG efficace sur les frappes en dehors de la surface : «Une équipe de football doit avoir différentes options et tirer profit de toutes ses caractéristiques. Ça dépend du type de match, de la défense de l’adversaire. Parfois, il vaut mieux faire des centres, des centres-tirs ou des tirs lointains. On travaille différents types d’attaque. Mais les joueurs sont très bons sur cet aspect du jeu (les frappes en dehors de la surface, NDLR). Des joueurs comme Vitinha, Kang-in Lee, Kylian Mbappé, voire Marco Asensio, Randal Kolo Muani et Gonçalo Ramos sont capables de le faire. On n’insiste pas forcément là-dessus mais au fil de la semaine, on a abordé différentes situations de jeu qu’on veut voir pendant le match. Pour ce qui est de ces buts lointains, ça dépend de la qualité des joueurs, certains sont capables, d’autres non.»
Kylian Mbappé titulaire… ou pas : «Possible de se passer de Mbappé pour un tel match ? Tout est possible dans la vie. Ce dont je suis conscient en revanche, et ça fait déjà quelques mois que je suis là, c’est de l’importance du Classique aux yeux de nos supporters, pour le club. C’est une rivalité historique. Mon but est que tout se passe pour le mieux, qu’il y ait du spectacle, qu’on voit un grand match de football entre deux très bonnes équipes. Notre objectif est évidemment de l’emporter contre notre éternel rival et de nous rapprocher du titre de champion. Mais en tant qu’entraîneur, je dois voir ce match mais aussi avoir une vision de ce qui est le mieux pour nous, c’est mon travail. Je dois prendre des décisions en fonction de ce que je penserai être le mieux pour l’équipe. Ça signifie bien sûr que certains ne seront pas d’accord. Mais on ira à Marseille pour être compétitif. Notre but est de donner une grande joie à nos supporters».
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La fenêtre internationale de mars en question : «C’est un sujet sur lequel tous les entraîneurs et les sélectionneurs sont d’accord, les calendriers sont très intenses. Je ne vais pas être hypocrite, je ne l’étais pas en tant que sélectionneur de l’Espagne. La santé est importante pour les joueurs. Les blessures font partie du jeu mais les calendriers, les voyages, la pression, c’est parfois difficile de tout encaisser. Je crois que c’est un thème qu’on doit contrôler pour l’avenir et le présent afin que les joueurs présentent le meilleur spectacle possible. Le football est un spectacle. Plus ils sont reposés et meilleure est la performance. C’est bénéfique pour tout le monde, les clubs, les joueurs, les entraîneurs… Un meilleur calendrier, ça ne dérangerait personne…»
Un changement chez les gardiens à Marseille dans la perspective de Rennes : «Tout est possible ! Vous me connaissez maintenant, pourquoi pas ! S’il y a bien une chose sur laquelle j’insiste beaucoup auprès de mes joueurs, c’est que leur travail en tant que professionnel est d’être prêt. S’ils ont la chance de jouer, tant mieux, sinon, ils peuvent aider l’équipe depuis le banc, les tribunes, à l’entraînement, c’est leur objectif et leur obligation. Le reste, c’est une récompense. Je veux que tout le monde soit prêt. Peut-être que les joueurs qui ont le plus joué au cours de la saison ne joueront pas le match le plus important de l’année. L’important est que tout le monde soit prêt.»
Le style de jeu : «J’ai toujours vu le football comme un spectacle, comme si tu allais au cinéma ou au théâtre. On ne calcule pas, pas plus à l’extérieur qu’à domicile. Ça peut aboutir à des résultats plus ou moins bons, mais notre but est de donner un très bon spectacle et d’essayer de jouer un football offensif. L’objectif est toujours le même, à domicile ou à l’extérieur. Il y a forcément des nuances mais je suis fier de cela en tant qu’entraîneur, mon discours ne change pas : mon message ne change pas, il n’y a pas à lire entre les lignes pour les joueurs, on ne vise jamais le nul, ça n’existe pas dans mon lexique. C’est une philosophie qui me met, et je crois qu’elle plaît aussi aux joueurs.»
La pépite du Barça et néo-international espagnol Lamine Yamal : «Je ne parle pas des joueurs qui ne sont pas au PSG. Mais j’ai aimé que les supporters du Real applaudissent un joueur de Barcelone, un joueur de 16 ans. Ça me plaît beaucoup.»
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L’évolution du PSG : «J’ai une opinion très différente de celle des journalistes tout au long de la saison, et c’est logique. Au début, c’est toujours difficile pour les joueurs d’assimilés les idées, individuellement ou collectivement. Mais je suis très content de ce que je vois depuis plusieurs mois, c’est ce que je voulais voir. J’ai le sentiment que tout le monde a pu aider l’équipe jusqu’ici, évidemment certains ont plus de poids que d’autres, mais tout le monde peut le faire à des moments importants. C’est positif. Le mérite en revient aux joueurs, mais on (le staff) a une part de responsabilité parce que pour que les joueurs se sentent important, il faut leur donner du temps de jeu. Et pas du temps de jeu de mauvaise qualité, de vraies minutes. On a fonctionné comme cela depuis le début de la saison et il en sera de même pour le reste de la campagne. J’espère qu’on pourra garder ces options jusqu’à la fin de la saison.»
Le paramètre physique pour OM-PSG : «Pour analyser l’équipe, cette question physique est conditionnée par une saison longue, avec des hauts et des bas dans ce domaine. La préparation physique est importante. En tout cas, je ne m’inquiète pas du tout de l’état physique des joueurs, ils sont bien préparés, j’ai la garantie d’avoir une équipe capable de réaliser les meilleures performances. Plus globalement pour la fin de la saison, ça dépend de la réussite à un moment précis. La frontière entre victoire et défaite est mince dans les compétitions qui restent à jouer.»
Les joueurs parisiens libérés pour les JO : «Je ne suis pas le propriétaire des joueurs. Ils ont un contrat avec le club. J’ai gagné les JO en 1992 à Barcelone avec l’Espagne. Évidemment, ce sera bizarre de ma part (de refuser)… Il faut étudier chaque cas de manière individuelle. C’est difficile de faire l’Euro et les JO, ça n’a pas beaucoup de sens sachant que les joueurs ont des responsabilités envers leur club. Il y a aussi la liberté du joueur qui rentre en ligne de compte. Dans ce cas, je suis assez ouvert, mais il faut protéger les intérêts du club.»
Les sifflets du Vélodrome contre les joueurs parisiens en équipe de France mardi dernier : «J’ai vu France-Allemagne mais pas France-Chili. Mais dans tous les cas, j’éteins le son quand je regarde un match. Je pensais que le public les avait applaudis (sourire).»
Propos recueillis en conférence de presse