Hauts
Défait la semaine passée à Lyon (27-15), le club au muguet savait qu’il n’avait pas le droit à l’échec pour sa première à domicile et pour écarter le fantôme d’un premier bloc de match manqué, comme cela avait été le cas ces dernières années. Brouillons et peu inspirés, les hommes de Pierre Mignoni ont fait le minimum en l’absence de 13 internationaux retenus en sélections.
Forcément déçu, Baptiste Serin est revenu mercredi de Capbreton où il a appris sa non-sélection pour la Coupe du monde de rugby (8 septembre – 28 octobre). Le demi de mêlée, qui avait demandé à Pierre Mignoni de commencer cette rencontre sur le banc, a été tout simplement excellent. Il a mis plus de rythme, et s’est signalé en marquant le seul essai des siens sur un ballon cafouillé (64e) suite à une pénalité d’Hervé sur le poteau. L’ancien de l’UBB a mis du rythme et a en grande partie permis aux siens de l’emporter.
Certes il ne court plus autant qu’avant, mais le demi d’ouverture de l’Aviron a délivré une nouvelle partition quasi parfaite de gestion. Avec son jeu au pied ultra-précis, l’ex-Clermontois a donné de l’air aux siens et a régulièrement remporté la bataille du jeu au pied face à Hervé et Luc. Il s’est aussi montré adroit face aux perches, alors que ses deux tentatives de transformations étaient en coin.
Star du recrutement du RCT, Alun Wyn Jones (37 ans) effectuait ses premiers pas à Mayol ce samedi soir. Et le géant gallois, s’il n’a pas plus son activité d’antan, a été globalement à son avantage, donnant de précieux conseils à ses coéquipiers et permettant plusieurs contres en touche. Le joueur le plus capé du rugby mondial (158 sel.) s’est aussi mis en valeur par une longue action jouée… en chaussettes, et la chaussure dans le short.
Des flops
Les absences de Maqala et de Rasaku, voire de Hodge qui doit arriver sur la Côte basque dans les prochaines semaines, ont mis en lumière de manque de création chez les arrières bayonnais. Les rares situations de décalages sont venues de l’entrant Callandret, tout droit venu de Pro D2 et d’Oyonnax. Hormis quelques tentatives de Tiberghien, les autres joueurs alignés ce soir ont été muselés et trop brouillons.
C’était le point noir de la dernière saison et il ne semble toujours pas être réglé : l’alignement bayonnais a encore été bousculé sur ses lancers. Face à des Varois bien organisés dans ce secteur, plusieurs occasions ont été laissées en route. Giudicelli, le titulaire, et Bosch, son remplaçant, ont aussi réalisé des lancers pas droit. Bref, il y a encore du travail pour l’équipe surprise du dernier Top 14.