HAUTS
Si Nikola Karabatic a sagement pris place en tribunes pour se préserver physiquement en vue des demi-finales, Nedim Remili et Dika Mem, eux, avaient bien gardé leur chasuble de titulaires ce mercredi. Un choix risqué, mais payant du sélectionneur Guillaume gille au vu de leur performance respective lors de la première période. Ainsi, le demi-centre de Veszprem a inscrit 6 buts et le Barcelonais 4, avec un magnifique 100% de réussite au tir. Et même si la seconde période fut moins étincelante – ce qui est logique vu que leur temps de jeu s’est réduit, il n’en demeure pas moins que Remili a fini la rencontre à 7 sur 7 au tir, et Mem à 6 sur 8. Du bel ouvrage.
Quatre victoires en quatre matches au tour principal, sans oublier celle, juste avant, contre l’Allemagne au 1er tour : qu’il semble désormais très loin ce match nul contre la Suisse du deuxième match. Même si elle connait encore trop de temps (très) faibles au cours de ses matches, l’équipe de France empile les succès en laissant une impression de maîtrise, quand même. Surtout, contrairement à la Suède qui a préparé la demi-finale en subissant une correction de dix buts face à la Slovénie, les Bleus, eux, ont entretenu leur dynamique positive, tout en gérant les temps de jeu intelligemment (même si Dika Mem a joué plus que ce que l’on aurait pu prévoir) et sans le moindre pépin physique. Tous les voyants sont au vert, donc.
flops
Si l’équipe de France n’avait plus rien à craindre ni à espérer de ce match, ce n’était pas le cas des Hongrois, contraints de s’imposer pour ambitionner encore une qualification en demi-finales, même si celle-ci ne dépendait plus seulement de leur performance mais aussi de celle de l’Allemagne dans la soirée. Pourtant, les Magyars n’ont guère montré de rage de vaincre, en particulier sur le plan défensif lors d’un premier acte où ils laissaient des boulevards aux arrières bleus. Où ils ne s’épuisaient pas à effectuer un repli digne de ce nom. Où ils ne mettaient aucune dureté dans les impacts. Au point de finir le premier acte avec des Bleus à 80% de réussite aux tirs, sans le moindre penalty sifflé contre la Hongrie, et avec seulement une suspension pour deux minutes. Tout un symbole de leur absence quasi totale d’engagement, et donc d’instinct de survie dans cette compétition.
Malgré la victoire, il est permis quand même de regretter, côté français, le manque de relief de certaines performances venues du banc. Si Nicolas Tournat a encore démontré à quel point il pouvait être précieux au poste de pivot (4 buts), Valentin Porte a connu un match délicat au tir (1 sur 4) alors que le trio de la base arrière constitué d’Elohim Prandi, de Melvyn Richardson et de Timothey N’Guessan n’a guère fait d’étincelles, avec un but inscrit chacun. Le signe que, malgré sa profondeur de banc séduisante sur le papier, l’équipe de France s’appuie quand même essentiellement sur son 7 majeur pour s’imposer. Les dix minutes à cheval entre la fin de la première période et le début de la seconde en sont le plus évident symbole.