HAUTS

Si la manière a parfois laissé à désirer ce lundi (33-28), l’équipe de France a néanmoins su infliger à l’Autriche son premier revers de la compétition. Une victoire qui permet surtout aux Bleus de valider leur ticket pour les demi-finales avant même la dernière journée de ce tour principal et la confrontation qui les attend mercredi contre la Hongrie. Mieux, si d’aventure les Magyares ne parviennent pas à dominer l’Allemagne dans la soirée – ce qui n’a rien d’illusoire face au pays-hôte qui joue sa survie -, les hommes de Guillaume Gille seront certains de finir premiers et de défier la Suède, plutôt que le Danemark, en demies. Plus important, le sélectionneur hexagonal pourra alors se permettre de préserver certains de ses joueurs, tels que Nikola Karabatic ou Dika Mem, ce qui n’aurait rien d’anecdotique.

Pivot à l’ancienne, l’Autrichien Tobias Wagner a longtemps posé de sérieux problèmes à la défense française. Mais avec son 4 sur 5 au tir, il a été loin de l’excellence à la française symbolisée par un Ludovic Fabregas de gala, et logiquement élu homme du match. Le Catalan a signé un parfait 7 sur 7 au tir, avec notamment deux buts inscrits dans son style, fait de puissance et d’une habileté exceptionnelle à s’emparer des ballons même impossibles. Seul bémol dans son match, il a fini l’arcade ouverte, la tête bandée, signe de son dévouement également en défense.

Le gardien de Kiel, de nouveau titulaire, a connu un début de match délicat en encaissant les six premiers tirs adverses. Mais petit à petit, Samir Bellahcene a su prendre ses repères et commencer à réaliser quelques arrêts. Rien d’éblouissant à la pause avec 6 tirs repoussés, mais du solide. L’exceptionnel, lui, était programmé pour un peu plus tard. À savoir le money-time. Soudainement, l’ancien dernier rempart dunkerquois se montrait infranchissable, réalisant cinq parades dans les dix dernières minutes, dont une extraordinaire à bout portant sur une tentative de kung-fu adverse parfaitement réalisée… Jusqu’à ce que Bellahcene y mette un terme.

flops

Depuis le début de l’Euro, les Bleus se plaisent, quasiment à chaque match, à répéter le même scénario. À savoir prendre 4 ou 5 longueurs d’avance, avant de se laisser plus ou moins reprendre par leurs adversaires. Néanmoins, jusqu’à présent, hormis la Suisse qui était parvenue à arracher le point du match nul lors du 1er tour (26-26), la France avait toujours su s’extirper des pétrins dans lesquels elle se fourrait elle-même. Ce qui aura encore été le cas face à l’Autriche, qui est pourtant parvenue à trois reprises à effacer des retards de trois buts. En vain, le dernier mot restant à la France.