La fin d’une interminable série noire… Montpellier n’avait plus gagné en Top 14 depuis la première journée et un succès 26-15 contre le Stade Rochelais qui datait du… 20 août ! Soit 125 jours sans victoire. Dans la foulée, le club champion de France avait enchaîné huit défaites de rang, ce qui avait signé la fin du (court) mandat de l’Anglais Richard Cockerill. L’arrivée de Bernard Laporte comme directeur du rugby et d’un nouveau staff dirigé par Patrice Collazo n’avait pas eu l’effet escompté. Mais, ce samedi, le MHR en a fini avec ses idées noires en signant son premier succès en Top 14 depuis le début de cette mission commando.

«Ce n’est pas un ouf de soulagement, c’est surtout une récompense pour les joueurs par rapport à ce qu’ils ont montré, a souligné Patrice Collazo auprès de nos confrères du Midi Libre . Il y a eu une énergie collective, des périodes où on a tout donné, d’autres où on a été acculé sans rien lâcher. Je suis content pour les mecs quand on les voit dans les vestiaires, pour le staff aussi. Cette victoire elle vaut plus que 4 points, elle vaut plein de choses dans la symbolique.» Déjà, le club héraultais avait (enfin) retrouver le chemin de la victoire en signant deux succès en Challenge Cup, chez les Anglais de Newcastle (19-24) et face aux Ospreys gallois (38-5).

«Le Challenge nous a permis de nous libérer la tête. On a eu une bonne énergie, on a pu gérer quand on était coincés. On est dans une dynamique de groupe, avec un discours différent», apprécie l’ouvreur international Louis Carbonnel. Un retour de flamme également salué par Collazo, l’ancien homme fort de La Rochelle, Toulon et Brive : «On a des joueurs qui ont du niveau, certains avaient démissionné sur pas mal de secteurs, là on sent qu’ils sont présents. J’ai senti une équipe solidaire avec une dynamique et une énergie collective.»

La victoire de Perpignan contre Bayonne n’a pas fait néanmoins les affaires du MHR, qui reste englué à la dernière avec deux points de retard sur les Catalans. Une belle à confirmer dès samedi prochain (14h) sur la pelouse de Lyon, également en mauvaise posture à une indigente 12e place (16 points). «On avait vu que Perpignan avait fait une grosse performance hier en gagnant avec le bonus. On aurait pu se dire des choses mais on sait qu’on est livré à nous-mêmes pour nous maintenir, insiste Louis Carbonnel. On n’a plus le droit à l’erreur à domicile, déjà. Et si on arrive à récupérer des points à l’extérieur…» La mission maintien passera par là.