L’ASM peut souffler. Avec seulement trois points d’avance avant ce match sur Montpellier, 13e et barragiste provisoire, les Clermontois n’avaient pas le droit à l’erreur face au leader parisien, qui s’avançait en Auvergne avec de sérieuses ambitions compte-tenu son XV de départ. Bien aidés par le carton rouge précoce de Tanginoa Halaifonua, auteur d’un excès d’engagement sur Bautista Delguy (25e), les Jaunards sont parvenus à inscrire six essais et s’offrent ainsi une précieuse victoire bonifiée (41-18). Au classement, l’ASM remonte à la 10e place (47 points) tandis que les Parisiens restent leaders (67 points).
Le début de match était pourtant très équilibré. Le capitaine parisien Jeremy Ward s’est offert un essai en coin (10e), répondant à la première banderille de Bautista Delguy (5e), auteur d’un contre assassin de 80 mètres. Auteur d’un exploit personnel, le feu follet Baptiste Jauneau a permis à Clermont de reprendre l’avantage (21e). Avant que Tanginoa Halaifonua ne fasse basculer le match. Après un renvoi consécutif à une pénalité réussie de Zach Henry, le troisième-ligne parisien commettait un en-avant et heurtait ensuite la gorge de l’ailier argentin Bautista Delguy avec son coude. Après un appel à la vidéo de M. Charabas, il était logiquement exclu. Une lourde perte pour ses partenaires qui encaissaient un troisième essai sur l’action suivante, conclu en coin par Alivereti Raka (27e). À la pause, l’ASM rejoignait les vestiaires avec un matelas confortable au score (24-13).
Clermont enfonçait le clou dès la reprise avec le doublé d’Alivereti Raka (42e), bien aidé par une grosse avancée de son pilier Giorgi Beria. Peu à peu, l’ASM prenait l’ascendant face à des soldats roses en infériorité numérique et diminués physiquement. Acculés dans leur camp, ils encaissaient deux nouveaux essais par l’intermédiaire d’Anthony Belleau (73e), servi sur un plateau par Alex Newsome, et Alivereti Raka (77e), auteur d’un triplé. Après la sirène, le Stade Français parvenait à sauver l’honneur avec un essai en force de Giorgi Melikidze (80e 1). Mais la messe était déjà dite depuis longtemps.