Le Tournoi des six nations vient de prendre fin, le Top 14 va reprendre ses droits ce week-end avec la 19e journée. Plein phare sur le championnat. Ce mercredi, la Ligue nationale de rugby a officialisé lancer le compte à rebours, à 100 jours du début de la phase finale. Cette année, comme c’est le cas depuis 2015, les deux demi-finales du Top 14 se dérouleront dans le même stade. Et cette année, et pour la troisième fois, ce sera au Matmut Atlantique de Bordeaux. «C’est une ville où il y aune grande ferveur autour du rugby, rappelle René Bouscatel, le président de la LNR. L’UBB est le club qui attire le plus de public avec 28.000 spectateurs de moyenne, ce qui constitue un record.» Et le club bordelais va encore faire le plein, dimanche (21h05) à Chaban-Delmas, pour le choc au sommet face au Stade Toulousain.

À l’occasion de cette date symbolique, la Ligue avait convié Matthieu Bastareaud, team manager de Toulon, et Yannick Nyanga, entraîneurs des Espoirs du Racing 92, pour évoquer leurs souvenirs dans l’enceinte girondine. Et, pour les deux, ces souvenirs sont «douloureux» puisqu’en 2015, ils s’étaient inclinés avec respectivement le RCT (contre le Stade Français) et Toulouse (face à Clermont). «J’apprécie ce stade, où il y a vraiment une ambiance particulière», confie Nyanga qui avait disputé à cette occasion son dernier match avec les Rouge et Noir.

Dans la foulée, de ces demi-finales à Bordeaux, la finale sera exceptionnellement délocalisée au Stade Vélodrome de Marseille, la Stade de France étant en travaux pour préparer les JO de Paris 2024. Ce sera seulement la deuxième fois, depuis que la LNR a été créée, que la finale n’aura pas lieu dans l’enceinte dyonisienne. La seule fois, jusque-là, c’était pour la finale 2016 au Camp Nou de Barcelone entre Toulon et le Racing. «Encore un mauvais souvenir, sourit Bastareaud, qui s’était incliné contre la bande à Dan Carter. Mais c’était une expérience assez folle. On a l’habitude de dire que l’on monte à Paris pour la finale. Là, aller à Barcelone, c’était unique.»

Ce que confirme Yannick Nyanga : «C’était quelque chose d’assez fou ! Le scénario, en plus, avait été incroyable puisqu’on avait pris un carton rouge (Maxime Machenaud) rapidement mais qu’on avait réussi à renverser ce match.» La perspective de cette première finale au Vélodrome, le 28 juin, «J’adore ce stade, c’est clairement celui que je préfère, s’enflamme Yannick Nyanga. Je n’y ai que des bons souvenirs. Cette ville de Marseille respire le rugby et la fête. Cela va être un super rendez-vous pour une finale !»

Et le succès sera au rendez-vous. Trois matches déjà à guichets fermés depuis quelques semaines, soit 150.000 personnes pour ces trois matches. «Les stades sont déjà pleins pour ces matches», a annoncé René Bouscatel, qui a rappelé qu’un sondage a récemment mis en lumière le fait que le rugby est devenu le deuxième sport le plus médiatisé en France, derrière le football mais désormais devant le tennis. L’an dernier, la délocalisation des demi-finales du Top 14 à Saint-Sébastien, au Pays basque, avait été un franc succès. Le rugby a pris l’habitude de sortir de sa zone de confort. Et les supporters répondent présents.