Après une semaine agitée en raison d’une affaire extra-sportive, le Stade Français Paris s’est bien repris ce dimanche en dominant Toulouse (27-12), à Jean-Bouin, en clôture de la 9e journée du Top 14. Intraitables en défense, les joueurs de la capitale, pour les 140 ans de leur club, ont pris les devants en inscrivant deux essais par Barré (8e) puis Laloi (49e). Les Rouge et Noir ont réagi d’abord par Lebel (53e) puis Barassi (68e). Mais les hommes de Laurent Labit ont mis un deuxième coup d’accélérateur, pour sceller leur victoire, en marquant par Barré (71e).

Ce «Classique» entre les deux rivaux historiques a tenu toutes ses promesses dès les premiers impacts. L’intensité était au rendez-vous, la tension aussi, en témoigne quelques accrochages venus réchauffer tout le monde du froid parisien. Bien décidé à laver l’affront du derby perdu il y a 15 jours face au Racing 92, le Stade Français a mis la pression d’entrée. Et a trouvé la faille sur un mouvement d’école, conclu par Barré sur un service d’Etien (7-0, 7e). Les champions en titre toulousains répondaient très vite mais Thomas Ramos a manqué une pénalité largement dans ses cordes (11e), imité quelques minutes plus tard par son alter ego parisien, Joris Segonds (14e).

Poussés par leur public, les Soldats Roses portaient bien leur nom durant le premier acte, remportant la guerre des rucks. Héroïques en défense, les Parisiens ont gratté un nombre incalculable de ballons pour repousser les Rouge et Noir, offensifs mais maladroits ballon en main. Une nouvelle pénalité de Segonds (10-0, 37e) et un essai refusé à Lebel (39e) plus tard et le stade Jean Bouin pouvait espérer une cinquième victoire de suite face au Stade Toulousain.

D’autant que le début de seconde période a confirmé la supériorité du soir de la «Pink Army». Segonds a ajouté trois nouveaux points (13-0, 47e) avant le second essai marqué par Laloi, décalé idéalement par Kockott, auteur d’une entrée décisive (20-0, 50e). Avec ses stars sorties du banc (Jelonch, Dupont, Meafou, Mauvaka), Toulouse a tout de même réagi en franchissant deux fois la ligne par Lebel (20-5, 53e) puis Barassi, servi par Dupont (20-12, 70e).

Encore loin au tableau d’affichage, la faute notamment à 5 points laissés au pied par Thomas Ramos, les visiteurs ont à peine eu le temps de croire à une folle remontée. Le grand bonhomme de ce Classico, Léo Barré, a entériné le succès de son équipe au bout d’un joli numéro (27-12, 73e). Impérial et solidaire en défense, efficace en attaque, le Stade Français a logiquement fait tomber l’équipe d’Ugo Mola, encore friable hors de ses bases et proche d’encaisser un quatrième essai signé Meïté, finalement refusé.

Après deux défaites face au Racing 92 et la Section Paloise, les Soldats Roses se relancent et remontent à la 5e place devant leurs adversaires du soir. Avant de lancer leur campagne en Champions Cup contre Cardiff, les Toulousains (6e) ont concédé une nouvelle défaite à Paris, où ils ne se sont plus imposés depuis mars 2019. Le Stade Français se rendra chez les Sale Sharks en ouverture de la compétition intercontinentale.