«Sous le choc» après la défaite à Lyon (28-17), selon les mots du troisième ligne et capitaine Judicaël Cancoriet, le Stade rochelais (9e, 35 pts) va tenter de retrouver des couleurs sur les terres de Perpignan (12e, 26 pts).
«Les joueurs étaient plus concentrés cette semaine sur l’immobilier à l’île de Ré que sur l’entraînement. Il faut savoir ce qu’on veut dans la vie: être riche avec des appartements et des maisons ou avec des médailles», avait pesté l’entraîneur des Maritimes Ronan O’Gara.
Les déclarations saignantes de l’Irlandais vont-elles porter leurs fruits ? Réponse samedi chez les Catalans, intraitables à domicile depuis novembre en championnat (5 victoires consécutives).
Sans sa ligne de trois-quarts cinq étoiles, retenue à Marcoussis pour le Tournoi des six nations, et avec un pack en souffrance, les Girondins marquent le pas.
Tombée dans le piège palois (20-10), l’UBB (3e, 41 pts) voudra arrêter de traîner son spleen à Castres (5e, 39 pts), pas forcément le meilleur endroit pour se refaire une santé.
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Revenu dans le top 6 à la faveur de sa victoire convaincante contre Toulon (25-17), le CO aime faire tomber des têtes à Pierre-Fabre: il n’y a perdu que trois fois depuis un an toutes compétitions confondues.
D’autant que dans les rangs girondins, la blessure de l’ailier Madosh Tambwe, victime d’une fracture d’une main, est venue s’ajouter aux absences de Matthieu Jalibert, Maxime Lucu, Damian Penaud ou Louis Bielle-Biarrey.
Après un début de saison mené tambour battant, le Racing 92 (4e, 40 pts) marque le pas. Les hommes de Stuart Lancaster restent sur trois défaites, dont deux à domicile.
Pas l’idéal pour préparer le derby face au Stade français, co-leader du Top 14 à égalité de points avec le Stade toulousain (46 pts). Surtout que les Ciel et Blanc ont toujours en tête la déculottée infligée par les Soldats roses à l’Arena (48-10) la saison dernière.
«On ne l’a pas oubliée, on l’a toujours en travers de la gorge», a admis le pilier Hassane Kolingar. «C’est une belle équipe, on sait que ça va être un gros combat devant. Derrière, pareil. C’est un match très important pour la suite de notre saison».
Les Parisiens, eux, traverseront le périphérique avec confiance, forts de trois succès consécutifs, dont deux à l’extérieur. Même sans leur meilleur marqueur Jeremy Ward, suspendu, le Stade français peut voir la vie en rose.
Après son festival offensif (9 essais) contre Oyonnax (61-34), le Stade toulousain, co-leader avec le Stade français (46 pts), va devoir monter le curseur défensif à Clermont (8e, 35 pts) dimanche soir.
«On s’est fait gronder par les coaches (…) C’est sûr que si on fait le même match en défense, on va prendre une rouste», a prévenu le jeune troisième ligne Léo Banos (21 ans), rappelé de son prêt à Mont-de-Marsan (Pro D2) pendant les doublons.
Une période que le champion de France en titre, pourtant principal pourvoyeur des Bleus, a parfaitement négociée jusque-là, avec trois victoires en trois matches, dont deux bonifiées.
Ce qui devrait l’amener à légèrement faire tourner son effectif en Auvergne, où Matthis Lebel, libéré par le staff tricolore, pourrait démarrer à l’arrière.