Une nouvelle histoire qui continue. Ce jeudi, le demi de mêlée Rory Kockott a annoncé, en conférence de presse, qu’il prolonge à 37 ans son aventure avec le Stade Français Paris. Arrivé à l’intersaison en qualité de joker Coupe du monde, l’ancien numéro 9 emblématique du Castres Olympique a disputé 6 matchs en Top 14, dont 4 comme titulaire. Ses performances ont convaincu le nouveau manager du club parisien, Laurent Labit, qui l’avait recruté à Castres en 2010 et avec lequel il avait été champion de France en 2013.
Kockott a accepté de rester à Paris, cette fois comme joker médical. «Le plus intéressant pour moi, c’est ce que j’apprends tous les jours. Avec les homes, avec Laurent (Labit), avec Karim (Ghezal). Quand tu apprends, tu prends du plaisir, avance, philosophe, l’ancien demi de mêlée international (11 sélections). C’est une belle partie de notre carrière. J’ai plus appris en trois mois ici que dans les cinq dernières années, c’est important. La culture au Stade Français est grande et historique. Laurent (Labit) est en train de mettre des choses en place, je sens que ça va amener un avenir excitant.»
Laurent Labit raconte : «Quand Hugo (Zabalza) s’est blessé en début de saison, on pouvait se retrouver en difficulté à ce poste-là. On a fait le choix d’aller le chercher. Parce qu’on avait besoin d’un compétiteur au quotidien comme lui. On a décidé de transformer son contrat joker Coupe du monde en joker médical. L’idée était de le faire poursuivre un peu parce qu’il est en forme et performant. On verra en février ou mars où l’on en est… Avec lui, mais aussi avec nous en termes de résultats.»
La grande expérience et le redoutable instinct de compétiteur de Kockott seront précieux pour le Stade Français, leader du championnat après six journées avant d’affronter samedi (15h) le rival du Racing 92 dans le derby francilien. «C’est un bon gars, c’est un leader, c’est précieux dans un groupe», salue le deuxième-ligne et capitaine parisien Paul Gabrillagues. Par ailleurs, la prolongation du contrat de Rory Kockott va laisser du temps au All Black Brad Weber, arrivé la semaine dernière à Paris, de s’acclimater à son nouveau club et à sa nouvelle vie.
Alors qu’il avait mis un terme à sa carrière de joueur et qu’il avait intégré le staff de Castres, Rory Kockott avait finalement décidé de rechausser les crampons. Déjà, l’an dernier, il avait fait quatre «piges» pour le CO en retrouvant la compétition. Là, c’est une nouvelle expérience à Paris pour celui qui n’avait jamais quitté le Tarn depuis douze ans (280 matches disputés, 1.437 points inscrits). «À un moment, on pense que l’on a tout fait et tout appris, mais non ! Pour moi, le plus défi de ma carrière – ma deuxième carrière, on peut dire -, c’est que tu apprends énormément sur toi-même dans un nouvel environnement.» Et de découvrir la pression avant le derby face au Racing 92 : «Il faut de la pression ! Sans la pression, on ne sortira pas notre meilleure performance. Si le staff fait appel à moi, j’ai besoin d’être à mon meilleur niveau.»
Avec toujours son caractère volcanique, limite caractériel. Laurent Labit en sourit : «Les adversaires et les arbitres étaient contents de le revoir… Ça a secoué un peu tout le monde, lui le premier.» Et le principal intéressé d’ajouter : «Cela fait partie du jeu. C’est le rugby, c’est particulier. C’est 80 minutes entre les quatre lignes blanches (du terrain). Après, c’est la vie normale. Des hommes, des rencontres, des cultures… Ce qui compte, ce sont les 80 minutes entre les lignes blanches. Tout peut se passer. J’essaie de me concentrer sur mon jeu et comment aider mes coéquipiers. Dans chaque défi, il y a un job à faire.»
À VOIR AUSSI – Mini-jeux, Griezmann, Mbappé : la préparation des Bleus pour affronter Gibraltar