Pouvez-vous nous raconter cette dernière action ?Camille Lopez : D’abord, je vais parler de nous. La première responsabilité, c’est nous. On récupère le ballon, il reste trente secondes à jouer. On a trois petits tas à faire, taper en touche et finir le match. Et on n’y est pas arrivé. C’est notre responsabilité. Après, on n’est pas les seuls responsables de cette dernière action. Ce n’est que ma réaction à chaud et ma réflexion mais je pense qu’il y a faute, même si je regarderais ça à froid à la vidéo. Sur l’un des derniers rucks, notre premier soutien se fait déblayer avant même que notre porteur de balle aille au sol. C’est interdit. On demande à la vidéo de vérifier mais… Il y a suffisamment de moyens en place maintenant pour passer à côté de ce genre d’action.
L’arbitre n’a voulu vérifier l’action ?Les arbitres ont sans doute parlé ensemble. Je discutais avec Mathieu Raynal qui était arbitre de touche puis on se dit qu’ils doivent discuter ensemble. Je ne suis pas arbitre mais bon… La réaction à chaud elle est dure. Mais il faut comprendre qu’il y a des enjeux. On joue un maintien en Top 14, quand on voit la complexité de championnat, si on avait eu trois points de plus aujourd’hui, j’aurais eu le sourire.
Comment expliquez-vous ces deux visages si différents entre la première et la seconde période ?Je n’ai pas d’explication. Mais c’est sûr que nous avons montré deux visages. En première période, on fait des choses intéressantes et en seconde il n’y a plus rien. On n’a pas vu le ballon de la seconde période. On a été complètement à côté, on a subi. Malgré tout, on a montré un bel état d’esprit, surtout après notre large défaite face à Toulon la journée précédente. Je suis fier de l’équipe ce soir parce qu’on a montré de belles choses. On s’était gagné le droit de venir gagner chez le leader.
On vous voit discuter avec l’arbitre, qu’est-ce que vous lui dites ?Je lui ai dit que c’était scandaleux de pas vérifier, de ne pas revenir dessus. Ce n’est pas possible. Ils ne se rendent pas compte des enjeux qu’il y a derrière. C’est frustrant sur une dernière action comme ça où, pour nous, il y a faute. Ils m’expliqueront peut-être le contraire mais… Maintenant c’est fait.