Le stade Marcel-Deflandre n’a pas ou plus l’habitude de vite éteindre les lumières après la rencontre. Mais aussi de voir les buvettes aussi peu remplies et les mines déconfites. C’est pourtant ce qui est arrivé au Stade Rochelais dimanche dernier face à Castres (24-27) pour la reprise du Top 14 après une longue période Coupe du monde. Indisciplinés et dominés en mêlée, les hommes de Brice Dulin se sont inclinés face à des Castrais plus réalistes. Et se retrouvent 11es, à huit points du premier, Pau, et à six points de la lanterne rouge, Perpignan. Pas d’inquiétude après seulement quatre journées, certes, mais l’envie d’être revanchard face au promu Oyonnax dès ce samedi (15h).

À domicile, le Stade Rochelais – privé de l’international français Grégory Alldritt pour quelques mois – a laissé des points en route. Pourtant, la première période face à Castres était de bonne facture. « C’est dur, ça fait chier. On s’est préparés, on a mis tous les ingrédients qu’il fallait en première mi-temps, tout en commettant quelques erreurs. Mais en deuxième période, on plaque moins bas, on perd notre mêlée. On est capables de faire bien mieux, tout le monde le sait », expliquait, frustré, le deuxième-ligne Rémi Picquette en conférence de presse d’après-match.

Si Tawera Kerr-Barlow a tenu à féliciter les Castrais, Ronan O’Gara et ses adjoints ont pourtant tenu un discours musclé. « Je vous laisse imaginer ce qu’on nous a dit dans les vestiaires, c’était très sympa. Il va falloir vite se relever », affirmait Picquette. Avant que Kerr-Barlow n’ajoute : « Les entraîneurs étaient frustrés, mais on est aussi déçus qu’eux ». Il faut dire aussi que les absences de Wardi, Bourgarit, Atonio, Boudehent, Alldritt, Botia, Hastoy, Seuteni, Danty, Skelton ou Sclavi n’aident pas. Ces deux derniers ont toutefois fait leur retour cette semaine à l’entraînement. Mais pour le staff rochelais, aucune excuse, une réaction immédiate est attendue.

Et cette réaction pourrait se réaliser dès samedi, du côté d’Oyonnax. Les Aindinois, bien que fessés le week-end dernier à Toulon (41-7), ne sont pas à prendre à la légère. Après avoir étrillé Clermont lors de la première journée (36-17), les coéquipiers de Charlie Cassang ont montré un bon comportement face au Stade Français malgré la défaite (28-18) avant de perdre de peu face à Toulouse (21-27).

Difficile de dire qui aura la pression sur cette rencontre… Entre des Rochelais battus deux fois consécutivement face à Clermont puis Castres et des Oyonnaxiens avant-derniers et sous la menace d’une victoire éventuelle de l’USAP (4 points d’avance pour Oyonnax). « On y va avec beaucoup d’humilité. Il va y avoir tout un peuple derrière eux. Il va falloir être prêt mentalement, on se prépare à un gros combat. Je les ai pas mal joués ces dernières années. C’est une équipe bien structurée, les joueurs se connaissent donc ce n’est pas une équipe qu’il faut sous-estimer. Elle a les armes pour lutter en Top 14 », analysait Rémi Talès, le coach des trois-quarts rochelais. En cas de succès, La Rochelle reviendrait à hauteur du Top 6 alors qu’une défaite pourrait – suivant le résultat de Montpellier (12e) – la reléguer à l’avant-dernière place du classement…