Coco Gauff tentant de se mettre à l’abri avec son parapluie sous une nouvelle averse avant que les baleines ne finissent par céder sous une forte rafale de vent : la séquence enregistrée samedi durant la demi-finale entre l’Américaine et sa compatriote Jessica Pegula peut faire sourire mais elle met une nouvelle fois en évidence le choix hasardeux de Cancun comme ville hôte du tournoi de clôture de la saison de tennis féminin.

Sans surprise, la pluie s’est une nouvelle fois invitée pour les demi-finales de l’épreuve. Le premier choc entre Gauff et Pegula a pu aller à son terme malgré plusieurs interruptions mais l’affiche entre Iga Swiatek et Aryna Sabalenka a été reportée à ce dimanche. La finale, elle, se jouera donc lundi.

En plus des mauvaises conditions en pleine saison de pluie dans la station balnéaire mexicaine, les joueuses ont critiqué cette semaine la qualité des courts mis en place à la dernière minute, aux rebonds incertains. La WTA fait face à de nombreuses critiques, notamment pour avoir programmé de façon tardive la compétition à Cancun en extérieur à cette saison, après avoir envisagé l’Arabie saoudite, un choix déjà vilipendé.

«Il y a eu une suite de mauvaises décisions, a déploré la légende Martina Navratilova. Steve Simon (le patron de la WTA) est en place depuis neuf ans, voilà où ça nous mène. Les joueuses se sont adaptées, mais on ne peut pas espérer du beau temps à Cancun pendant la saison des pluies. Peut-être qu’il est l’heure pour une nouvelle direction. Je ne vois pas comment Steve (Simon) pourrait rester en place.»

La WTA avait admis vendredi dans une lettre aux joueuses que la compétition n’était «pas parfaite», après un choix de site «complexe, basé sur plusieurs facteurs». «Il est évident que vous n’êtes pas contentes de Cancun, je comprends, et je vous ai entendues», explique le texte au nom de M. Simon.

Comme Ons Jabbeur, Aryna Sabalenka avait pointé du doigt la WTA après sa démonstration en début de tournoi contre Maria Sakkari (6−0, 6–1). «Je dois dire que je suis très déçue de la WTA et de l’expérience que nous vivons avec ces finales WTA. Comme je l’ai dit lors de ma dernière conférence de presse, j’ai eu l’impression que la WTA me manquait de respect. Je pense que nous sommes plusieurs à avoir ressenti cela. Ce n’est pas le niveau d’organisation que l’on attend pour un tournoi comme celui‐ci. »