Cette fois, c’est le dos qui l’aurait lâché, entraînant un nouveau forfait du Majorquin. Capable de disputer une exhibition lucrative à Las Vegas contre Carlos Alcaraz, l’ancien numéro 1 mondial n’était pas encore prêt visiblement pour un match en compétition, lui qui devait affronter au premier tour d’Indian Wells Milos Raonic dans la nuit de jeudi à vendredi. Chaque petit pépin physique interroge désormais sur les capacités du Majorquin à redevenir un joueur de tennis à 100 %.
Après avoir manqué presque toute la saison 2023 et subi deux opérations pour soigner une hanche, il avait disputé trois matches à Brisbane en janvier, mais avait dû déclarer forfait pour l’Open d’Australie, victime d’une nouvelle blessure musculaire. Très rassurant dans le jeu, avant que son corps ne le trahisse à nouveau, l’ancien numéro un mondial avait prouvé à Brisbane qu’il avait encore les capacités – si son corps le veut bien – à revenir au plus haut niveau. Problème, si le cœur et le tennis sont toujours là, le corps, lui, a du mal à suivre. Il avait également renoncé à l’ATP 250 de Doha en février. « C’est une décision difficile mais je ne peux pas me mentir et mentir à des milliers de fans », a-t-il déclaré sur les réseaux sociaux.
Va-t-il connaître une fin de carrière à la « Roger Federer », son ami et grand rival, qui n’a jamais retrouvé les courts lors de son dernier come-back ? Avant de définitivement se retirer en 2022 lors de la Laver Cup, le Maestro avait tenté de disputer l’année 2021 avec comme objectif, surtout, de briller à Wimbledon, son tournoi favori. Après s’être retiré, avant son 8e de finale à Roland-Garros, le Bâlois, genou en vrac, avait quand même sur une jambe atteint les quarts à Londres, avant d’encaisser un 6-0 contre Hubert Hurkacz. Pour l’heure, le guerrier Nadal rêverait de jouer les armes à la main pour son probable dernier Roland-Garros. Mais le pourra-t-il ? Une évidence : évoluer en compétition sur dur est devenu trop exigeant pour le champion cabossé. Et sur terre, sa surface de prédilection son corps pourrait mieux tenir les chocs.
Dans sa carrière, émaillée de blessures, il a rarement contracté sur ocre. Il espère être compétitif pour Monte Carlo (7-14 avril), où il s’est imposé à dix reprises. Tout comme il souhaiterait enchaîner avec le Masters 1000 de Madrid (24 avril-5 mai). Avec bien sûr en ligne de mire Roland-Garros pour sa quinzaine favorite (27 mai-9 juin), probablement l’ultime objectif de son immense carrière, lui qui rêve aussi de disputer ses derniers JO Porte d’Auteuil (26 jullet-11 août). Ses fans espèrent revoir ses coups droits lassos imparables et ses revers croisés diaboliques durant le printemps sur terre battue. Un vœu pieux ?
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