Ben Shelton valide son éclosion avec un titre. La star en puissance du tennis américain (19e mondial) a facilement battu dimanche le Russe Aslan Karatsev (50e) 7-5, 6-1 en finale du tournoi ATP 500 de Tokyo, décrochant ainsi le premier titre de sa jeune carrière.

La rencontre a été équilibrée jusqu’à 5-5 au premier set, quand le gaucher américain de 21 ans a réussi pour la première fois à prendre le service de son adversaire, devenu soudain nerveux malgré sa plus grande expérience sur le circuit.

Le deuxième set a été à sens unique, Shelton devenant de plus en plus confiant et entreprenant, tandis que Karatsev multipliait les fautes directes. Enragé contre sa propre maladresse, le Russe de 30 ans a fracassé sa raquette au sol, et est complètement sorti de son match sur la fin.

L’Américain a assuré qu’il allait «garder la tête froide» après ce premier trophée qui confirme son potentiel. «Je suis vraiment content de la façon dont j’ai joué cette semaine, mais je ne me projette pas trop dans l’avenir», a déclaré ce gaucher, soulignant qu’il ne pensait «vraiment pas» remporter un titre dès sa première saison complète sur le circuit.

«Je m’attendais à être un peu plus nerveux pour ma première finale ATP, mais je me suis senti assez calme sur le court. Je me suis concentré sur la quantité d’énergie que je dépense, sur les moments où je dois montrer mes émotions ou pas, c’est quelque chose que j’apprends», a ajouté l’Américain, que le public new-yorkais avait découvert très fougueux à l’US Open.

Il s’est appuyé comme d’habitude sur sa première balle de service (80% de réussite), qu’il expédie régulièrement à plus de 200 km/h.

Ben Shelton lui a franchi un nouveau cap important à Tokyo, après avoir atteint le dernier carré à l’US Open en septembre puis les quarts au Masters 1000 de Shanghai il y a une dizaine de jours. Il a certes profité d’une hécatombe précoce des têtes de série comme Casper Ruud (N.8), Alexander Zverev (N.9) ou Taylor Fritz (N.10), le vainqueur sortant du tournoi.

Si Shelton n’a croisé aucun membre du top 10, son parcours à Tokyo n’a cependant rien eu d’une promenade de santé : il a notamment frôlé l’élimination en demies contre son compatriote Marcos Giron (79e mondial).