Les meilleurs skieurs du monde terminent l’année jeudi et vendredi par deux courses sur l’exigeante piste de Bormio en Italie où le Français Alexis Pinturault est attendu pour la première descente de sa nouvelle vie.

Après un début de saison de Coupe du monde perturbé par des annulations à répétition liées aux mauvaises conditions météo, c’est sur la prestigieuse Stelvio que va se conclure 2023. Qui débutera la nouvelle année en tête du classement général ? Après deux saisons à écraser la concurrence, le génie suisse du ski Marco Odermatt doit compter cet hiver avec l’Autrichien Marco Schwarz, qui s’aligne sur toutes les courses au programme pour jouer le gros globe.

La semaine dernière à Madonna di Campiglio, Schwarz a remporté le slalom nocturne et les 100 points qui vont avec, lui permettant d’arriver à Bormio avec huit petites unités d’avance sur son rival suisse. «Marco Schwarz est régulier dans plusieurs disciplines et c’est ce qui fait sa force à l’heure actuelle», analysait à Val d’Isère début décembre Pinturault. «Par contre Marco Odermatt reste la référence en géant et derrière, il faut s’accrocher.»

Avec une descente jeudi et un super-G vendredi au programme à Bormio, «le duel des Marco» devrait plutôt tourner en faveur d’Odermatt, qui engrange quasiment toujours plus de points que Schwarz dans ces disciplines.

Mais l’Autrichien a montré cette saison qu’il était lui aussi capable de faire des Top 10 en vitesse, avec une 9e place sur la descente de Val Gardenna mi-décembre, à seulement trois centièmes… d’Odermatt, champion du monde de la spécialité qui n’a encore jamais gagné de descente en Coupe du monde.

À Bormio en 2021, le Suisse avait fini deuxième de la descente. L’année dernière, il a terminé au pied du podium avant de gagner le super-G le lendemain. De son côté, Schwarz n’a pas enfilé de dossard à Bormio depuis 2012, à l’époque pour une course nationale de jeunes.

Autre attraction jeudi dans la station italienne, Pinturault s’alignera sur sa première descente de l’hiver. À 32 ans, le champion du monde du combiné se lance cette saison dans un nouveau projet : disputer la majorité des descentes avec l’objectif, à terme, de s’imposer dans cette discipline qui propose les «classiques» les plus réputées du circuit.

S’il a déjà disputé neuf descentes de Coupe du monde – principalement pour prendre des repères en super-G -, ses «vrais» débuts sur la spécialité ont dû être repoussés cette saison.

Alors qu’il avait fait l’impasse sur les premières descentes à Zermatt-Cervinia, finalement annulées, il n’a pas pu s’aligner non plus sur celles de Beaver Creek aux États-Unis, les courses étant là-bas aussi victimes de la météo. Il y a dix jours, il a également préféré renoncer aux descentes de Val Gardena en Italie faute d’avoir pu s’entraîner suffisamment sur une piste qu’il ne connaissait pas.

La Coupe du monde féminine de ski alpin se déplace elle à Lienz en Autriche, avec un géant prévu jeudi et un slalom vendredi.

Avec quasiment 150 points d’avance sur sa dauphine Federica Brignone, la quintuple gagnante du gros globe Mikaela Shiffrin (700 points) devrait sauf scenario catastrophe commencer 2024 en position de leader.

L’Américaine, 91 succès en Coupe du monde, a déjà remporté trois victoires (sept podiums) depuis le début de l’hiver, deux en slalom et une en descente.

Mais elle n’est pas imbattable. En slalom, Shiffrin doit composer avec une Petra Vlhova en grande forme, qui l’a déjà battue deux fois sur les piquets cet hiver. Et en géant, elle reste coincée à la troisième place du classement de la spécialité, derrière la Suissesse Lara Gut-Berhami et l’Italienne Federica Brignone, qui comptent chacune deux succès en géant cette saison.