Vous aviez expliqué après la descente de jeudi (dont Sarrazin a pris la 2e place derrière le Suisse Marco Odermatt, NDLR) prendre un peu moins de risques pour garder une marge de sécurité. Etait-ce le cas aujourd’hui ?Cyprien Sarrazin : Aujourd’hui, j’ai poussé à 100% dans certains endroits, d’autres à 90-95%, et j’ai réussi à gérer ma manche. Je savais que je pouvais faire la différence sur certaines portions. Je me sentais bien à la reconnaissance, je me suis fait confiance et ça a joué… Trop bien (large sourire).
En partant avec le dossard numéro 3, vous arrivez avant tous les autres favoris. Vous comprenez tout de suite que le chrono vous permet de chercher la victoire ?Non, je ne savais pas trop, je pensais que j’avais fait quelques erreurs à certains endroits.
La saison dernière a été animée en vitesse par le duel entre Odermatt et le Norvégien Aleksander Aamodt Kilde. Désormais, est-ce que vous avez conscience de former un trio ?Oui, c’est cool de faire partie de ce trio-là. J’accepte. Il faut que j’apprenne ce nouveau statut, on va dire, mais c’est bon, c’est vraiment cool.
Vous finissez 58 centièmes derrière Odermatt dans la descente «sprint» de jeudi, 58 centièmes devant lui aujourd’hui… C’est la descente de samedi sur le parcours intégral qui va vous départager ?Oui on va dire ça, la belle c’est demain ! (rires)
Il y a un mélange d’émotions aujourd’hui pour les Bleus avec la chute d’Alexis Pinturault, comment l’avez-vous vécue ?Cette victoire, elle est pour Alexis, sa famille. J’ai du mal à vraiment célébrer et avoir des sentiments positifs avec sa chute. Je n’ai pas eu trop d’informations, mais j’espère qu’il va bien (Pinturault est touché au genou gauche et au poignet, selon la Fédération française, NDLR). Je sais qu’il voudrait que je profite et que je célèbre ça, donc cette victoire est pour lui.
Votre propre carrière est marquée par les blessures et les chutes, notamment ici même lors de la descente de l’an dernier…Oui, je sais ce que c’est, on sait tous ce que c’est. Malheureusement ça fait partie de notre sport, c’est le côté qu’on n’aime pas. Si on est au départ c’est qu’on accepte ça, mais ce n’est jamais plaisant.