Après trois succès de rang, les Bleues vont devoir encore monter en gamme au pays de Galles, dimanche, pour continuer à rêver jusqu’à l’ultime choc face aux Anglaises, reines du Tournoi des six nations.

Les Red Roses (1er, 15 pts), vice-championnes du monde et quintuples tenantes du titre, reçoivent l’Irlande et semblent armées pour poursuivre leur cavalier seul en tête du classement avant que l’Italie et l’Écosse ne croisent le fer.

Dernière équipe capable de contrecarrer les plans anglais, la France (2e, 14 pts) doit donc s’imposer, avec le bonus si possible, pour, en outre, espérer décrocher un premier Grand Chelem depuis 2018.

Mais pas question de trop songer à la «finale», programmée le 27 avril à Bordeaux. «On ne peut pas se permettre de galvauder ce match et de penser directement à l’Angleterre sans avoir la tête à ce week-end (…) Pensons d’abord au pays de Galles et on verra pour l’Angleterre dimanche soir ou lundi matin», a d’ailleurs relativisé l’arrière Emilie Boulard (24 ans, 29 sélections).

«Le risque de se projeter sur l’Angleterre, c’est de ne pas penser au prochain match. Qui est important. Même si elles ont pris de gros scores, ça reste une très bonne équipe. On ne met pas la charrue avant les bœufs», a abondé la deuxième ligne Madoussou Fall (26 ans, 28 sél.).

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Après une entame de Tournoi 2024 un brin poussive, malgré les victoires devant l’Irlande (38-17) puis en Écosse (15-5), les joueuses du duo David Ortiz-Gaëlle Mignot ont livré une prestation particulièrement aboutie contre l’Italie (38-15) tout en affirmant leur style, direct et offensif. Contre les Galloises, et plus encore face à l’ogre anglais, les Bleues devront poursuivre dans cette voie, sans s’affoler ni s’enflammer.

«On ne va pas arriver la fleur au fusil», a d’ailleurs promis la troisième-ligne Charlotte Escudero (23 ans, 18 sél.) avant le déplacement au pays de Galles, qui n’a plus gagné depuis septembre et reste sur trois revers dans la compétition (20-18 contre l’Écosse, 46-10 face à l’Angleterre puis 36-5 devant l’Irlande).

«Les scores qu’elles encaissent ne reflètent pas le niveau des Galloises, a encore tempéré Escudero. C’est une équipe hyperconstruite, massive devant avec des trois-quarts hyperrapides, qui envoient du jeu…» L’adversaire idéal pour les Bleues avant de se tourner vers l’Angleterre.