Une partie des supporters de Naples ont crié «Non au racisme» samedi avant le coup d’envoi du match entre leur club et l’Atalanta en soutien à leur défenseur Juan Jesus, qui affirme avoir été la cible d’injures racistes de la part de Francesco Acerbi. Le défenseur brésilien a accusé le joueur de l’Inter Milan de lui avoir lancé des insultes à caractère raciste lors du choc de la 29e journée le 17 mars dernier (1-1), avant la trêve internationale. Mais la commission de discipline de la Fédération italienne a annoncé mardi que, faute de preuves concluantes, elle n’infligeait aucune sanction au défenseur international italien.
Juan Jesus a fait part de son amertume et de son découragement. Avant le match d’ouverture de la 3e journée face à l’Atalanta, une partie des spectateurs présents au stade Diego-Armando-Maradona ont timidement scandé «Non au racisme» à l’appel du speaker du stade. De leur côté, les joueurs du Napoli portaient des maillots sans l’écusson «Keep racism out» (laissons le racisme dehors) que les clubs de Serie A arborent à l’occasion des 29e et 30e journées de la saison.
Se disant «abasourdie» par l’absence de sanction à l’égard d’Acerbi, la direction du club avait prévenu que le Napoli ne participerait plus aux opérations de sensibilisation contre le racisme et les discriminations coordonnées par la Fédération italienne – des «initiatives purement cosmétiques», accuse-t-elle. Juan Jesus a débuté la rencontre contre l’Atalanta, cruciale dans la course à la qualification pour la prochaine Ligue des champions, dont le coup d’envoi a été donné à 12h30. «Il est serein et calme, c’est un joueur très professionnel, j’aimerais en avoir vingt, des Juan Jesus, il est prêt», a assuré son entraîneur Francesco Calzona. Naples est 7e avec 45 points, à deux points de l’Atalanta (47 pts).