La mayonnaise n’aura jamais pris. Rudi Garcia a tenu quatre mois sur le banc du Napoli avant de se faire limoger en novembre dernier. Le jeu et les résultats n’auront pas été au rendez-vous. Déjà fortement critiqué par la presse italienne durant son passage dans le sud de l’Italie, l’ancien technicien de la Roma s’est fait démolir par son sulfureux ex-président napolitain, Aurelio de Laurentiis, dans les colonnes du Corriere dello Sport .

«Le premier que j’ai contacté, c’est Thiago Motta. Ce n’est pas comme si j’avais mal vu, hein ? Mais il n’en avait pas envie. Parce que tu sais ce que c’est ? Vous venez prendre l’héritage de quelqu’un qui a remporté le championnat de cette façon. Et si les choses tournent mal pour moi, pensa-t-il, que dois-je faire ? C’est la même chose que Spalletti a dû penser. Il a dû se dire : je quitte cette ville en héros. Ensuite, je suis allé voir Luis Enrique. Il a fait venir ses gens à Naples, m’a retenu pendant trois jours et m’a demandé beaucoup d’argent. Nous avons même trouvé un quasi-accord, mais ensuite il a dit non, car il voulait gagner encore plus. Et ce fut au tour de Nagelsmann. J’en ai consulté cinq ou six entraîneurs, pas plus. Mais j’ai dit quarante pour plaisanter, pour mélanger les cartes. Et finalement, j’ai atterri sur Garcia. Qui en Italie avait décroché deux deuxièmes places avec des vestiaires mouvementés, remplis de joueurs de haut niveau», raconte de Laurentiis, avant d’avouer que Rudi Garcia n’était qu’une option secondaire à ses yeux.

«Le jour où je l’ai présenté à Capodimonte. J’aurais dû faire un coup de théâtre et dire : je vous l’ai présenté, mais maintenant il s’en va. Parce que quelqu’un qui vient et dit : je ne connais pas Naples, je n’ai jamais vu de match… j’aurais dû comprendre. Et au lieu de cela, j’en ai ri. Le fait est qu’il l’a répété à d’autres reprises. Il lui aurait suffi de jouer le même football que Spalletti. Au lieu de ça, il a exigé que je renvoie un préparateur physique parfait, pour en appeler un qui… On me l’avait dit : ’’celui-là, il plaît aux joueurs’’ (ironique). J’aurais dû rester à Castel Volturno (le centre d’entraînement) matin et soir.» Le sort du technicien de 59 ans était donc scellé dès le début de l’histoire…