De Laurentiis a reconnu lors d’une conférence de presse fleuve mercredi qu’il avait songé à remercier l’entraîneur français, peu après sa nomination. «Qu’est-ce que j’aurais dû faire quand il m’a dit qu’il n’avait pas regardé de matches du Napoli ? Si je l’avais renvoyé chez lui, cela aurait été la révolution, vous, la presse, vous auriez dit ’Tu es fou!, tu décides de tout’, a déclaré le producteur de cinéma qui a pris le contrôle du Napoli en 2004. J’ai cherché à donner à Garcia sa chance et des possibilités, en lui parlant. Quand il m’a écouté, on a gagné, comme à Lecce 4-0», a-t-il poursuivi.
«Mais dès que je m’éloignais, il faisait des choses très discutables et on perdait», a estimé «ADL», avant de revenir sur le dernier match du Napoli dirigé par Garcia, une défaite 1 à 0 le 12 novembre à domicile contre le mal-classé Empoli. Avant le match, je suis descendu dans le vestiaire et je lui ai dit ’Tu te trompes en jouant comme ça’ et il m’a répondu ’Laisse moi faire’. Quand quelqu’un te parle comme ça, soit tu l’envoies ch..r, soit tu te tais», a expliqué De Laurentiis.
«À la pause, je suis redescendu dans le vestiaire et je lui ai dit ’Qu’est ce que tu fous ? Tu veux vraiment te faire virer ?’», a-t-il ajouté, avant de reconnaître avoir «voulu virer Garcia à plusieurs reprises» avant ce match. Sous la conduite de Garcia, dont De Laurentiis a également critiqué la préparation physique de l’équipe, Naples a perdu trois de ses douze matches de championnat, tous à domicile, et était 4e de la Serie A.
Le champion d’Italie en titre, désormais dirigé par Walter Mazzarri, est actuellement 7e. De Laurentiis qui a recruté Garcia au regard de son passé dans les compétitions européennes («où il a mieux fait que Spalletti») a reconnu avoir fait une erreur: laisser partir Luciano Spalletti qui a voulu prendre du recul et qui est depuis devenu sélectionneur de l’Italie. «Je n’aurais pas dû accepter la provocation de Spalletti qui ne voulait plus entraîner. J’aurais dû lui dire ’Tu as signé un contrat il y a deux ans, tu continues’. C’est l’erreur qui a déclenché toutes les autres», a-t-il conclu.