La sécurité de la Coupe du monde de rugby 2023 en France aura valeur de «test» avant les JO de Paris, a expliqué mercredi à des députés Michel Cadot, délégué interministériel aux grands évènements sportifs et aux JO.
«Sur les questions de sécurité, sur d’autres sujets, c’est dans une certaine mesure un test, un essai qui doit être réussi», a expliqué Michel Cadot au cours d’une table ronde à l’Assemblée sur l’organisation de l’évènement (8 septembre-28 octobre) qui se tiendra dans neuf villes françaises et dont Paris accueillera un village rugby, place de la Concorde.
Plusieurs députés ont remis sur la table le fiasco de la finale de la Ligue des champions fin mai au stade de France. Cadot a précisé en retour que «3.000 policiers et gendarmes dont une vingtaine d’unités de forces mobiles (UFM) seront mobilisés en moyenne sur 60 jours», et «5.800 forces de sécurité intérieure et 42 UFM» en période de pointe.
«La dernière analyse de risques réactualisée a été validée en février 2023», a-t-il ajouté, «en tenant compte des enseignements que nous avons pu tirer de la Ligue des champions». Un rapport indépendant remis en février a pointé la «responsabilité première de l’UEFA» ainsi que celles de la préfecture de police et la Fédération française de football. M. Cadot a expliqué qu’il y avait maintenant «une gestion des flux beaucoup plus suivie» dans les arrivées de spectateurs aux Stade de France à Saint-Denis.
Il a aussi indiqué que «le gouvernement a mobilisé des crédits considérables, particulièrement en Seine-Saint-Denis autour du Stade de France, pour renforcer significativement la densité des caméras de vidéoprotection et leur suivi». Le dispositif de caméras dotées d’algorithmes, qui vient d’être voté par le Parlement, pourra être «testé» mais ne sera «pas complètement mis au point».
Président du GIP (groupement d’intérêt public), et du comité d’organisation, Jacques Rivoal, s’est dit globalement «très confiant» pour accueillir les matches et les 600.000 visiteurs étrangers.