La N.1 mondiale et tenante du trophée Iga Swiatek s’est qualifiée pour sa troisième finale à Roland-Garros en mettant fin au parcours de la Brésilienne Beatriz Haddad (14e) 6-2, 7-6 (9/7) en un peu plus de deux heures jeudi. En finale samedi, Swiatek affrontera l’inattendue Tchèque Karolina Muchova (43e), tombeuse de la N.2 mondiale Aryna Sabalenka 7-6 (7/5), 6-7 (5/7), 7-5 après avoir sauvé une balle de match plus tôt dans la journée. La qualification de Swiatek pour la finale associée à la défaite de Sabalenka assure à la Polonaise de 22 ans de rester N.1 mondiale à l’issue de la quinzaine parisienne.

Swiatek va jouer la quatrième finale en Grand Chelem de sa carrière. Elle n’en a pour l’instant perdu aucune. Outre Roland-Garros 2022, elle s’est imposée une première fois sur la terre battue parisienne en 2020 et à l’US Open en 2022. «C’est dingue ! C’est dur de jouer un tournoi si long», a soufflé la N.1 mondiale. Haddad «est gauchère et elle en a joué, elle sait mettre beaucoup de lift mais aussi jouer à plat pour être plus agressive. Je suis heureuse d’avoir été solide, surtout dans le tie break», a-t-elle ajouté.

Cueillie à froid par un break blanc d’entrée dans le premier set, Swiatek a immédiatement redressé la barre, et plus solide, plus entreprenante et plus précise que Haddad à l’échange, elle n’a laissé qu’un autre jeu dans cette manche initiale à son adversaire novice dans le dernier carré en Grand Chelem. Ca n’a pas découragé la gauchère brésilienne, qui a déjà fait preuve à maintes reprises de son fighting spirit : elle a d’abord mené 3 jeux à 1, puis une fois Swiatek revenue et les deux joueuses au jeu décisif, elle a obtenu une balle pour égaliser à un set partout, à 6 points à 5. Mais elle ne l’a pas convertie et la Polonaise a elle transformé sa deuxième balle de match quelques points plus tard.

À lire aussiRoland-Garros 2023 : l’émotion de Muchova, les fautes directes de Sabalenka… Les tops et les flops de la 12e journée

Les «ole, ole, ole, ola, Bia, Bia» lancés par les taches jaunes et vertes disséminées dans les tribunes du court Central, aux couleurs du drapeau brésilien, pas si nombreuses mais bien sonores, n’ont pas suffi à renverser la logique. Haddad (27 ans) est néanmoins, et de loin, la joueuse qui a donné le plus de fil à retordre à Swiatek depuis le début de la quinzaine parisienne. Même si la N.1 mondiale se présentera en finale samedi sans avoir laissé échapper le moindre set.

Swiatek devient la plus jeune joueuse à atteindre sa troisième finale à Roland-Garros depuis Monica Seles entre 1990 et 1992. Première joueuse brésilienne à se hisser dans le dernier carré de Roland-Garros dans l’ère Open (depuis 1968), Haddad pourrait elle faire son entrée dans le top 10 lundi, à condition que Muchova ne remporte par le Grand Chelem parisien.