Le programme, ce jeudi
Court Philippe Chatrier (à partir de 15h) : Muchova (Rtc)-Sabalenka (Blr, 2) ; Swiatek (Pol, 1)-Haddad Maia (Bre, 14).
le préféré
Iga Swiatek, la n°1 mondiale, écrase le haut du tableau. La Polonaise n’a perdu aucun set et a seulement laissé filer 15 jeux en 5 matches. La voilà dans le dernier carré. Sur sa route, elle trouvera la gauchère brésilienne Beatriz Haddad Maia (27 ans ; tête de série n°14) qui a la particularité de l’avoir dominée lors de la seule rencontre les ayant opposées (en 8es de finale à Toronto en 2022).
La joueuse qui vaut le coup d’œil
Karolina Muchova. Sa gamme de coups, sa gestuelle font de la Tchèque, fan de Roger Federer, une joueuse spectaculaire, attractive. Son tournoi mené pied au plancher après une victoire retentissante d’entrée contre la Grecque Maria Sakkari lui a ouvert les portes du dernier carré à Paris (après une demi-finale majeure à l’Open d’Australie en 2021). Face à la Biélorusse Aryna Sabalenka, elle partira avec la pancarte d’outsider. Mais depuis quelques mois, le rôle lui va bien : «À la fin de l’année dernière, j’étais autour des 200 (au classement WTA). Il faut viser la lune pour atteindre les étoiles. Et donc, je peux être numéro 3, numéro 5, je vais simplement prendre au jour le jour, me pousser, pousser mes limites à chaque fois. Et on verra bien où seront mes limites un jour», assure la seule joueuse du dernier carré à ne pas être coiffée du statut de tête de série. Sabalenka a remporté le seul match l’ayant opposée à Muchova, en demi-finales en 2019 à Zhuhau.
Le chiffre : 3.
Le nombre des joueuses du dernier carré du simple dames qui disputeront leur première demi-finale à Roland-Garros : la Biélorusse Aryna Sabalenka, la Brésilienne Beatriz Haddad Maia et la Tchèque Karolina Muchova.
L’anecdote
Lendl en survêt’. Les demi-finales du tournoi masculin en 1986 se disputent dans un stade emmitouflé traversé par le vent, coiffé d’un ciel menaçant. Ivan Lendl (tête de série n°1), incapable de se réchauffer, conservera tout au long du match contre l’Américain Johan Kriek (n°13) son bas de survêtement. Il dominera Kriek 6-2, 6-1, 6-0 pour filer vers le deuxième de ses trois titres à Paris.
L’expression : service à la cuillère.
C’est un service de rusé. Un petit coup droit par en dessous pour déstabiliser l’adversaire. Nick Kyrgios ou Alexander Bublik aiment en réaliser. Le plus célèbre a été tenté par Michael Chang en 1989 en 8es de finale contre Ivan Lendl à Roland-Garros. Le jeune Américain, perclus de crampes avait, avec malice, surpris le triple vainqueur du tournoi, désabusé devant l’audace et l’impertinence étalés. Vainqueur en 5 sets, Chang allait ensuite se montrer irrésistible et remporter le titre (le seul de sa carrière en Grand Chelem) et reste le plus jeune lauréat de Roland-Garros (17 ans et 3 mois).