Ce vendredi, court Philippe Chatrier, à partir de 14h45 : Alcaraz (Esp, 1)-Djokovic (Ser, 3) ; Ruud (Nor, 4)-Zverev (All, 22).
Le match Alcaraz-Djokovic cristallise les regards et les attentes depuis le tirage au sort. L’Espagnol (n°1) et le Serbe (n°3) ont sereinement enjambé les obstacles. Ils ont perdu 1 set chacun (Alcaraz contre le Japonais Taro Daniel au 2e tour ; Djokovic face au Russe Karen Khachanov en quarts de finale). Les ingrédients du blockbuster sont réunis. Stefanos Tsitsipas plante le décor : «Il y en a un qui a l’expérience, l’autre qui a les jambes. Il se déplace comme Speedy Gonzales. Il y en a un qui peut décocher des énormes gros coups, et l’autre préfère le contrôle plus que toute autre chose. Le contrôle et la précision, plus que la pression, et il essaie de faire en sorte que l’adversaire se déplace le plus possible.» Roland-Garros est prêt pour un match qui pourrait faire date.
Alexander Zverev. Il y a un an, l’Allemand quittait le tournoi en larmes et sur des béquilles. En demi-finales, il avait longuement bousculé et fait douter Rafael Nadal avant d’être fauché. Sur une glissade son pied droit est resté bloqué. La chute a été violente, la blessure sérieuse. Alexander Zverev (26 ans) n’a renoué avec la compétition qu’en 2023. Sans trop de succès (16 victoires-14 défaites, avant Roland-Garros). Il retrouve à peine son meilleur niveau mais s’apprête à vivre une nouvelle demi-finale. Un an après un cauchemar. L’Allemand a remporté deux des trois matchs l’ayant opposé au Norvégien Casper Ruud.
1, pour Carlos Alcaraz (n°1 mondial) qui vivra sa première demi-finale à Roland-Garros. Pour Novak Djokovic, ce sera la 12e à Paris (la 45e en Grand Chelem) ; la 3e consécutive pour Alexander Zverev, la 2e d’affilée pour Casper Ruud.
Le 9 juin 2013, Rafael Nadal domine son compatriote David Ferrer (qui avait sorti Jo-Wilfried tsonga en demi-finales) en finale des Internationaux de France 6-3, 6-2, 6-3. L’Espagnol qui avait déjà battu le record du Suédois à Paris (6 titres entre 1974 et 1981), se hisse une tête au-dessus du «BB» du tennis avec 12 titres du Grand Chelem. Il en ajouterait d’autres, à Roland-Garros et ailleurs.
Grand Chelem. Utilisée pour la première fois en 1933 par deux journalistes du New York times pour accompagner l’Australien Jack Crawford, qui avait remporté les Internationaux amateurs d’Australie, de France et de Grande-Bretagne et se hissa en finale aux États-Unis à Forest Hills (il s’inclina contre Fred Perry). L’expression a connu des extensions dans le tennis (Grand Chelem doré pour Steffi Graf en 1988, avec le titre olympique ; Grand Chelem rouge pour Rafael Nadal qui, en 2010, a remporté les Masters 1000 sur terre battue de Monte-Carlo, Rome, Madrid et Roland-Garros).