Renversé puis renversant. En remerciant Rayan Cherki, entré en jeu et auteur d’un but et d’une passe décisive. En perdition durant une première partie de saison cauchemardesque, les Rhodaniens ne sont plus très loin d’avoir assuré leur maintien après cette sixième victoire en sept matchs, la quatrième de rang en déplacement. L’OL compte provisoirement neuf points d’avance sur le barragiste Nantes qui recevra Strasbourg samedi.

Complètement débridée cette rencontre a accouché d’un scénario fou avec en toile de fond une histoire de banc côté lyonnais. De retour dans le onze de départ après avoir manqué les deux derniers matchs, Lacazette, déjà auteur d’un triplé au match aller (3-0), a d’abord confirmé que Toulouse était bien l’une de ses proies favorites en inscrivant son 12e but en 15 matchs face au TFC.

Après une frappe de Tolisso repoussée par le poteau dans ses pieds, l’ex-joueur d’Arsenal a ajusté Restes d’un tir plein de sang froid dans le petit filet de l’international Espoir (0-1, 33e). Auteur de sa treizième réalisation, le capitaine lyonnais, malade, n’est finalement pas revenu sur le terrain après la pause et sans doute a-t-il alors eu du mal à reconnaître son équipe depuis le banc.

Après deux derniers succès à domicile face à Lille (3-1) puis Nice (2-1) au cours desquels ils étaient menés au score à la pause à chaque fois, les Toulousains se sont en effet une nouvelle fois métamorphosés pour renverser une équipe lyonnaise soudainement fébrile.

Et tout ça en cinq minutes. Alors qu’ils poussaient fort depuis le retour des vestiaires les Toulousains ont d’abord égalisé par l’inévitable Thijs Dallinga, auteur de son cinquième but en sept matchs, son dixième de la saison en L1 (1-1, 53e).

Cinq minutes plus tard, le Stadium s’est embrasé après le penalty transformé par le néo-international suisse Vincent Sierro (2-1, 59e).

Mais le héros lyonnais était déjà sorti du banc. Rentré dix minutes plus tôt, Ryan Cherki a d’abord permis aux siens de remettre les deux équipes à égalité (2-2, 77e) avant d’offrir une passe décisive sur corner à son défenseur Jake O’Brien (2-3, 81e).

Un coup de massue pour une équipe toulousaine qui après une excellente série de trois victoires consécutives est de nouveau en difficulté après cette deuxième défaite de rang qui ne lui offre qu’un petit matelas de quatre points sur le barragiste Nantes, qui recevra Strasbourg samedi.

Les Lyonnais, désormais assez loin de ces préoccupations du bas de tableau grâce à ce dixième succès en L1, ont de leur côté entretenu leur rêve européen en revenant provisoirement à six points de Nice (6e).

A un peu plus de deux semaines de la réception de Valenciennes (L2) en demi-finale de la Coupe de France – une autre voie possible pour regoûter aux joutes continentales – la saison lyonnais n’a jamais semblé (re)lancée sur d’aussi bons rails.