L’OM et le Bayern ayant contrarié leurs plans dans les coupes, les Parisiens n’ont plus que le championnat. Après la réception de Rennes ce dimanche (17h05), lors de la 28e journée de Ligue 1, il leur restera encore une dizaine de matches à jouer (Lyon, Nice, Lens, Angers, Lorient, Troyes, Ajaccio, Auxerre, Strasbourg, Clermont) avant de se tourner vers un été qu’on imagine mouvementé. Longue fin de saison en perspective… Une habitude pour Paris, éliminé en C1 cinq fois sur les sept dernières saisons en 8es de finale de Ligue des champions. Le PSG a toutefois plusieurs enjeux et objectifs d’ici à la fin de la campagne, au niveau du club, de l’équipe et des joueurs.
C’est bien évidemment le premier enjeu de la fin de saison : le titre de champion de France. «Il ne faut pas minimiser le fait d’être champion de France. Vous (les journalistes) renvoyez le message que, finalement, ce titre est facile. Non, ce n’est pas facile. Gagner, ce n’est pas normal. Gagner, c’est difficile. Il faudra se battre jusqu’au bout, j’en suis intimement convaincu», martelait Galtier avant le succès à Brest (1-2) la semaine passée. L’idéal serait toutefois d’éviter de se faire des frayeurs. Avec 10 points d’avance sur le dauphin marseillais avant la 28e journée (le classement ici), c’est plutôt très bien parti. Encore faut-il le faire. Le cas échéant, ce serait le neuvième titre depuis le début de l’ère qatarienne mais surtout le 11e de l’histoire du club, ce qui représenterait un record à l’échelle nationale. Jusqu’ici, le Paris-SG partage le haut de la pyramide avec l’AS Saint-Etienne (10 titres), devant l’OM (9), Nantes, Monaco (8) et Lyon (7).
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«Jusqu’à preuve du contraire, on n’est pas champion. Certes, on a des points d’avance. Mais, en plus des matches internationaux à venir, on va affronter des équipes qui se battent pour des places européennes et on a un effectif très diminué. Si on considère, mes joueurs ou moi-même, que c’est fait, ce sera une grande désillusion. (…) La seule motivation qu’on doit avoir, c’est d’être champion de France», a lancé le coach parisien vendredi, lui qui a été champion de France à la tête de Lille en 2021. L’un des trois titres à avoir échappé à Paris depuis 2011, après 2012 (Montpellier) et 2017 (Monaco). À noter que Marco Verratti est déjà le joueur le plus titré de l’histoire de la L1 (8).
Outre le record de sacres en L1 évoqué plus tôt, le PSG peut aussi viser une poignée de records pour pimenter sa fin de saison. Et ce même si Galtier l’affirme, «le seul objectif que j’ai et que tout le monde a au club, la seule obsession, c’est le titre de champion de France.» Il n’y a toutefois pas de mal à s’offrir de petits bonus. Ça peut aussi aider à pousser les troupes. Pour le plus petit nombre de défaites en L1 (2 en 2015-16) ou de buts encaissés (19 en 2015-16), ce n’est déjà plus possible (3 défaites et 26 buts encaissés après la 27e j.). Ce sera compliqué – pour ne pas dire impossible – d’aller chercher celui du nombre de buts marqués (108 en 2017-18, contre 68 actuellement). En réalisant un parcours quasi sans faute dans leurs 11 derniers matches de L1, les joueurs de Galtier peuvent en revanche égaler ou battre le record de points (96 en 2015-16). Il leur faudrait tout gagner (99 pts) ou compiler dix victoires et un nul (97). Chiche ?
Sur le plan individuel, Kylian Mbappé visera à s’octroyer un quatrième titre de meilleur joueur de L1, ce qui serait un record. Il tentera aussi de s’adjuger une cinquième couronne de meilleur buteur de L1, égalant ainsi les co-recordmen Carlos Bianchi et Jean-Pierre Papin. Il deviendrait toutefois le premier à être meilleur buteur du championnat cinq années de suite. Lesdits Bianchi et Papin ne l’ont fait «que» quatre fois d’affilée. Avant la journée, et avec 19 réalisations, «KM» partageait la tête du classement avec le Lillois Jonathan David, devant Alexandre Lacazette, Wissam Ben Yedder et Folarin Balogun (16 buts). Lionel Messi est actuellement en tête chez les passeurs (13), devant Neymar Jr (11), Jonathan Clauss (10), Florian Sotoca, Branco van den Boomen et Caio Henrique (7).
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«On va finir la saison, je veux gagner le championnat, et on verra après». Voilà ce que disait Kylian Mbappé après l’élimination face au Bayern, en milieu de semaine dernière. Ce sera l’un des enjeux majeurs des prochaines semaines à Paris : donner envie à Mbappé de poursuivre l’aventure en Rouge et Bleu. Certes, «KM» est encore lié au PSG jusqu’en 2024, avec une option pour une saison de plus. Et comme l’a dit Galtier, le crack de Bondy «a une grande détermination à réussir, à être très performant et à amener le club le plus haut possible». Il a surtout envie de gagner et de marquer l’histoire. S’il arrive à la conclusion que cet objectif n’est pas atteignable à Paris, nul doute qu’il voudra se tourner vers d’autres cieux. Un mercato, ça se prépare en amont, c’est une évidence. Cette fois, la direction sportive ferait bien d’en dessiner les grandes lignes encore plus rapidement. Mbappé est pressé, ce n’est pas le scoop de l’année.
Les dernières semaines de la saison ne changeront sans doute rien à l’avenir de garçons comme Gigio Donnarumma, Nuno Mendes, Achraf Hakimi, Marquinhos, Marco Verratti, Nordi Mukiele ou Danilo Pereira, a priori partis pour rester. Pour Lionel Messi, en fin de contrat et dont le futur est encore incertain, la décision ne dépendra pas des prochains matches. D’autres ont tout intérêt à se montrer à leur avantage d’ici à la fin de la campagne 2022-23, à l’image d’Hugo Ekitike, qui ne s’est pas (encore ?) montré digne du montant de l’option d’achat que le PSG va débourser cet été (36 M€ ?). A voir si Vitinha, très bon en début de saison et moins par la suite, fait partie de cette catégorie. Fabian Ruiz, Juan Bernat, Renato Sanches, Carlos Soler et Sergio Ramos sont en balance. Après avoir longtemps squatté l’infirmerie en 2021-22, ce dernier parvient à enchaîner les matches, même s’il est forfait ce dimanche. L’ex-capitaine du Real dispose d’un salaire conséquent et son contrat arrive à expiration.
Et bien sûr, il y a les titis. Warren Zaïre-Emery et El Chadaille Bitshiabu sont régulièrement appelés à jouer avec l’équipe première. D’autres piaffent d’impatience (Gharbi, Housni…). Un peu plus âgé (20 ans) et expérimenté (42 matches en pro, dont 28 avec Bordeaux en 2021-22), Timothée Pembélé aura aussi peut-être l’occasion de prouver qu’il a sa place au Parc des Princes. Avec les pépins de Mukiele et Hakimi, encore out ce dimanche, il a un boulevard.
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On l’a dit et répété, la patience des supporters parisiens est mise à rude épreuve depuis de longues années. Gagner la Ligue des champions n’est pas un dû. Être en position de la soulever, l’est. En se montrant à tout le moins sérieux, voire même en retrouvant un peu de la magie entrevue en début de saison, Kylian Mbappé et compagnie redonneraient un peu le sourire à leurs fans, qui attendront toutefois l’intersaison pour juger d’un potentiel changement de logiciel au Paris saint-Germain. À voir quel sera l’accueil qui sera réservé aux joueurs ce dimanche, contre Rennes, premier match au Parc des Princes depuis l’élimination en Ligue des champions face au FC Bayern… Les rumeurs qui concernent Messi et sa potentielle bouderie à l’entraînement mardi dernier ne devraient pas aider à donner des gages de confiance au Parc des Princes… À voir si tout cela est bien sérieux en ce qui concerne la «Pulga».