COUPS DE CŒUR
Déjà meilleur passeur de Ligue 1 avant la rencontre avec six offrandes, Ousmane Dembélé en a ajouté une autre à sa collection samedi, face à Lille (3-1). Surtout, il a encore réalisé un match plein. C’est Luis Enrique qui en parle le mieux : «C’est l’un des joueurs les plus constants, les plus réguliers. C’est celui qui a le plus la capacité de déborder, de générer des passes décisives, de la supériorité numérique, de dépasser la pression adverse et de nous aider en défense. C’est l’une des meilleures recrues de la saison et un joueur vital pour nous. Mais quand il n’est pas là il y a d’autres joueurs de très haut niveau, avec d’autres caractéristiques. C’est important d’envoyer un message collectif, d’unité de l’équipe et que les joueurs soient capables de jouer, de performer, quel que soit leur poste, qu’ils jouent beaucoup ou non, comme (Nordi) Mukiele, qui n’a pas joué pendant longtemps mais qui était prêt et a été efficace», explique-t-il. Dembélé, atout majeur de ce PSG.
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Les trois recrues les plus chères de l’été sur le banc ? C’est la vie de Gonçalo Ramos, Randal Kolo Muani et Manuel Ugarte depuis plusieurs semaines. Ils ont saisi leur chance samedi. Le Portugais a réalisé un match plein de générosité dans l’effort, le repli, les appels. Avec le but de l’égalisation à la clé. Le Français a traversé la rencontre comme un fantôme… tant qu’il a évolué à gauche, avant de briller et de marquer dans l’axe. L’Uruguayen, lui, a retrouvé sa fougue et sa hargne du début de saison, avec deux tiers de duels gagnés et huit ballons grattés. Ils ont activement participé à la réussite du plan de Luis Enrique samedi. De retour dans la course au 11 de départ ?
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Mis à part quelques passages, notamment en seconde période quand les deux coaches ont pianoté sur leur banc, la rencontre s’est jouée sur un rythme enlevé. Pas ou peu de temps mort, du pressing à tous les étages et du jeu direct. Le tout avec deux équipes désireuses de repartir de derrière et globalement de jouer au football. Un bon match de Ligue 1, agréable.
COUPS DE GRIFFE
Pas sûr que ce soit la bonne méthode pour convaincre Anne Hidalgo de lâcher du lest… Les Ultras parisiens ont visiblement choisi de se ranger derrière le club dans le conflit qui l’oppose à la Mairie de Paris au sujet du Parc des Princes. En plus de quelques banderoles, le Collectif Ultras Paris a jugé bon d’insulter copieusement la Maire de Paris. Hors sujet.
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«On a offert le match avec deux erreurs fatales contre le PSG». Signé Paulo Fonseca. Tout juste. Malgré l’ouverture du score en leur faveur à la 6e minute, les Dogues étaient menés à la 17e après une perte de balle et un CSC d’Alexsandro. «Paris était prenable. On sait qu’il faut faire le match parfait en venant ici. Et on ne l’a pas fait, à partir du moment où on fait des erreurs qui nous ont couté cher. Sincèrement, on ne mérite pas plus ce soir, mais déçu quand même parce qu’il y avait un peu la place. (…) Alexsandro ? Ça arrive à tout le monde. Il est irréprochable depuis le début de la saison. On ne va tirer sur personne, on va tirer sur nous, tout le groupe, et on va repartir la semaine prochaine en recevant Le Havre», lance le portier lillois, Lucas Chevalier, par ailleurs solide samedi. À la décharge des Lillois, les Parisiens sont passés maîtres dans l’art de faire fructifier les erreurs de leurs adversaires.
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Si on n’a que peu vu Edon Zhegrova, c’est en partie grâce à lui. Au marquage, Lucas Beraldo n’est pas facile à passer. Mais en position d’arrière gauche, c’est plus aléatoire… Les adversaires arrivent souvent lancés. Dans ce registre, le jeune (20 ans) défenseur brésilien n’est pas aussi à l’aise. Ça se voit, ça se sent. C’est un arrière central. En attendant le retour aux affaires de Nuno Mendes, Luis Enrique n’a toutefois pas beaucoup d’options à gauche. Samedi, Lucas Hernandez devait évoluer dans l’axe en l’absence de Marquinhos, ménagé. Lucas Beraldo prometteur ? Oui, mais pas à gauche.
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À la décharge du coach portugais, il ne pouvait pas anticiper un aussi large turnover côté parisien. Mais ses choix n’ont pas été couronnés de succès samedi soir, au Parc des Princes… Tactiquement, il n’a jamais voulu renier ses principes, ce qui a coûté cher face à un PSG aussi fort dans le contre-pressing. Pour ce qui est des individualités, Paulo Fonseca avait sans doute misé sur Gabriel Gudmundsson pour bloquer Achraf Hakimi. Pas de chance, le Marocain était sur le banc. Au-delà de son but, Yusuf Yazici a par ailleurs souffert de la comparaison avec Jonathan David, plus à même de presser et d’apporter de la profondeur dans le dos de la défense parisienne. Au vu de son entrée tonitruante, Adam Ounas aurait sans doute dû débuter également… Et que dire d’Alexsandro, peut-être pas totalement opérationnel et qui est directement impliqué sur les deux premiers buts parisiens, une perte de balle coupable et un but contre son camp ?