«C’est un état d’esprit parfait pour faire face à un tel épisode dans sa vie professionnelle ou personnelle, être préparé à ce que ça se passe mal et, si besoin, retourner la situation. Ne pas se sentir affecté, ou le moins possible, et être capable d’avoir un bon résultat. Pour revenir au football, on a passé la saison à parler d’injustice avec les joueurs : le ballon sort, continue, il y a eu faute, continue… Je ne sais jamais quelle sera l’interprétation de l’arbitre, pour ou contre nous, je leur dis toujours de continuer d’être dans la compétition pour être prêt. Demain (mardi), même si on se retrouve face à une situation qu’on n’a pas préparée, je suis certain que mon équipe va lutter.»

«Leur rôle sera vital, comme il l’a été tout au long de la saison. On a une garantie absolue quant au fait que les supporters sont à fond derrière nous, ils l’ont toujours été. Et surtout quand on en a eu besoin, et ça n’arrive pas si souvent car on n’est pas si souvent en difficulté. Mais l’ambiance à Dortmund était magnifique. J’attends cette ambiance qu’on a toujours au Parc des Princes. J’espère qu’on pourra célébrer la victoire et la qualification tous ensemble.»

«C’est la seule phrase que je connais en français (sourire). Et comme c’est une phrase que j’aime… Je pense toujours que mon équipe va gagner. On va gagner, c’est sûr (en français) ! La prononciation reste asturienne ceci dit (sourire).»

À VOIR AUSSI – Mbappé et les Parisiens à l’entraînement avant PSG-Dortmund mardi en demi-finale retour de C1

«C’est toujours ce qu’on cherche en tant qu’entraîneur, ce doute, quel match ce sera… Je sais quel match on essaiera de jouer. À partir de là, le résultat dépendra aussi de l’attitude de l’adversaire. Dans un match retour, il y a une équipe qui est éliminée au coup d’envoi en fonction du résultat de la première manche. Ici, c’est le PSG. Mais si le score change, l’attitude peut changer. Notre mentalité reste toutefois de jouer quel que soit le résultat, il faut être meilleur que l’adversaire, créer des occasions et gagner. Notre mentalité ne changera pas, elle sera la même de la première à la dernière minute.»

«L’objectif n’est pas de gagner par deux buts d’écart mais de gagner. Si tu penses que tu dois marquer deux buts, ça semble lointain. On va jouer. Si on marque à la 90e minute, prolongation, on continue… Il ne faut pas en marquer deux, mais d’abord un et remporter le match. C’est une chose qu’on a beaucoup vue dans le football et dans ce genre de match. On peut marquer deux buts en trois minutes, ça arrive. Mais attention, tu peux aussi en prendre… Il faut être concentré à 100% en attaque et en défense. Si on encaisse un but, ce n’est pas grave, ça nous est arrivé contre le Barça. Il faut rester calme. Si on marque deux buts rapidement ce sera à l’adversaire de réagir. Ce sera un match similaire à la première manche, un match très disputé, assez équilibré avec du haut niveau avec ou sans ballon. Ce sera difficile pour les deux équipes.»

«Je travaille tous les jours sur cela, implanter une idée, défense, attaque… Et ensuite, ceux qui doivent porter cette idée, ce sont les joueurs. L’idée, tu l’as, c’est important, mais ils doivent participer à ce processus d’amélioration. Et l’équipe répond de manière exceptionnelle dans ce domaine. On voit toujours une marge d’amélioration après chaque tour. Et c’était encore le cas à Dortmund. À partir de là, on s’entraîne, on essaie de progresser à l’entraînement et d’arriver avec le plus de confiance possible. Un entraîneur, c’est un leader qui doit générer de la confiance chez les joueurs. Et moi, j’ai confiance en mon équipe.»

«C’est évident que dans la vie, il n’y a pas que le travail. Il faut réussir à faire des choses en dehors du travail pour être meilleur au travail et c’est ce que j’essaie de faire. J’adore le sport, le vélo, faire du padel. J’aime aussi aller en salle, avoir des temps de loisir. Et du point de vue professionnel, c’était une très bonne semaine, on a eu du temps pour analyser, transmettre cette marge de progression aux joueurs, à l’équipe. On a eu des entraînements, d’abord sur la défense un jour, puis l’attaque le suivant et aujourd’hui (ce lundi), une séance normale de veille de match, avec plus de détente, d’amusement, on essaie de détendre tout le monde, on pense à la chance qu’on a de jouer une demi-finale de Ligue des champions. Et demain, ce sera le jour de la grande fête, on pourra profiter de nos supporters et être en compétition.»

«Comme vous pouvez l’imaginer, j’ai une analyse très profonde, elle s’appuie sur ma connaissance de mes joueurs. Chaque attaquant a des caractéristiques particulières, et ça peut toujours surprendre quand on voit un entraîneur sortir tel joueur, rentrer un autre… On a des choses qu’on comprend, qu’on imagine pour un match et on attend certains types de qualités. C’est ce qui permet de décider de qui va jouer. J’ai une pleine confiance en tous mes joueurs, dans tous les secteurs, je pense qu’ils peuvent tous débuter les matches, et il faudra choisir demain.»

«C’est ce qui est merveilleux dans le football et aussi très ingrat, voire injuste. Mais c’est un sport dans lequel tout peut arriver au cours d’une saison, comme dans la vie en fait. Il y a beaucoup de choses négatives mais on vit ce processus en essayant de rentre l’équipe meilleure. C’est très gratifiant comme entraîneur. Surtout quand on a un résultat comme celui-ci. Mais notre objectif, très clairement, c’est d’aller en finale de Ligue des champions. On en joue très peu lorsqu’on est joueur ou entraîneur. Avant d’arriver à cette finale, il faudra être meilleur que cette grande équipe du Borussia.»

«Comment lui permettre d’avoir plus d’opportunités de marquer qu’à l’aller ? On a toujours un objectif commun. C’est pour cela qu’on repart de derrière pour amener le ballon aux attaquants dans les meilleures conditions. Comme c’est une équipe, on demande aussi aux attaquants que le moins de ballons arrivent jusqu’à la défense. C’est très simple, très basique. On fait tous partie d’une équipe, c’est comme un orchestre et on joue tous d’un instrument. Les joueurs peuvent être excellents, des stars mondiales, mais ils doivent aider en défense, et nos défenseurs, aussi bons soient-ils en défense, doivent aider à amener le ballon dans la surface adverse. Comment faire en sorte que Mbappé soit plus impliqué, peut-être en dézonant ? C’est très simple, chaque match est différent du précédent. Il faut déterminer où sont les espaces par rapport à la défense adverse. Entre les lignes, sur les côtés… Dortmund va presser haut et derrière, ils vont se replier et il y aura des espaces entre les lignes. Notre objectif, et c’est le cas depuis mes débuts en tant qu’entraîneur, c’est de faire en sorte que nos meilleurs joueurs participent le plus possible. Je ne veux pas que l’attaquant vienne chercher la balle au milieu mais qu’il touche la balle dans la zone de vérité. Pour le reste, je sais que vous avez toujours très envie de parler de Kylian, je suis habitué à parler de Kylian, mais l’objectif est toujours de trouver nos meilleurs joueurs. Après, Dortmund ne laissera pas nos attaquants libres de tout marquage au point de penalty. Ils vont le pousser à toucher la balle au milieu. Ce que je veux, c’est qu’il la touche là où il est dangereux.»

«(la question est posée par un confrère espagnol) C’est une question très espagnole et c’est votre style, toujours à penser au pire, à ce qui peut être négatif… Ce qui se passerait ? Rien, la vie continuerait en cas d’élimination, le soleil va se lever, et quand il y a du soleil à Paris, c’est toujours merveilleux. En tant que sportifs, on applaudirait l’adversaire même s’il ne le mérite pas. Ce serait vraiment dur, mais on repartirait le lendemain et on essaiera de se qualifier pour la finale l’année prochaine.»

Propos recueillis en conférence de presse