Sentiment de revanche : «Non, il n’y a pas d’esprit de revanche. C’était notre seule défaite en championnat. Jusqu’à il y a cinq semaines, c’était notre adversaire direct pour le titre en Ligue 1. Il n’y a pas de sentiment de revanche, au contraire. C’est une équipe qui travaille très bien, que j’aime beaucoup, qui est très bonne avec le ballon et encore plus sans ballon, c’est la meilleure défense de Ligue 1 avec Brest. C’est un tour difficile. On a la chance de recevoir mais on sait ce dont ils sont capables. C’est un match très motivant mais il n’y a pas de revanche, ce sont des mots assez laids…» (Nice a infligé au PSG ce qui représente encore aujourd’hui sa seule défaite de la saison en championnat, le 15 septembre, au Parc des Princes, NDLR)

La Coupe de France : «Ce sont des compétitions différentes. Il y a toujours des aspects à améliorer après chaque match, pour toutes les équipes. La Coupe de France est très attrayante. C’est le cas dans tous les pays d’ailleurs, que ce soit la Coupe d’Angleterre, d’Espagne… Ce sont des compétitions qui sont centenaires et qui plaisent beaucoup au public. C’est difficile parce que c’est un match de 90 minutes dans lequel il faut être supérieur à l’adversaire, sans quoi, tu vas aux tirs au but, voire éliminé. On va le prendre comme une finale parce que c’est une finale. L’objectif est de mieux jouer que Nice.»

La Ligue 1 par rapport au niveau du match anglais Liverpool-Manchester City : «C’était un match de très haut niveau, avec des entraîneurs uniques, des équipes de haut niveau. Je peux vous donner mon ressenti sur la Ligue 1. Avant d’y arriver, je pensais que c’était un championnat assez facile, mais c’est tout le contraire. Il y a un très haut niveau individuel, dans ce que proposent les entraîneurs. Vous allez penser que je dis cela parce que ça fait bien, mais non, je trouve que c’est une ligue très compétitive, avec beaucoup de talent, de jeunes joueurs qui vont ensuite dans d’autres championnats. Il y a un haut niveau parmi les entraîneurs aussi. Je peux en parler d’expérience.»

Le turnover et la compo face à Nice : «J’essaie toujours de mettre les 11 meilleurs joueurs à chaque match. Mais chaque compétition est différente. Ce n’est pas la même chose d’être premier en Ligue 1 avec 10 points d’avance. On peut faire match nul en Ligue 1 parce qu’on a de la marge et on cherche des solutions. Mais plus la saison avance et plus on veut garder toutes les chances de remporter des trophées. Pour cela, il faut gagner en Coupe de France dans des matches à élimination directe. Ce sera un match très ouvert parce que dès qu’une ou l’autre équipe passera devant au score, l’autre est potentiellement éliminée et devra prendre des risques. Le PSG et Nice prennent déjà beaucoup de risques en temps normal. Si tu es derrière au score, tu en prends encore plus et ça donnera un match très intéressant pour les spectateurs. J’espère que ça le sera plus pour les nôtres que les leurs…»

Marquinhos : «Je n’ai pas d’info en plus à donner. Il n’y a rien de très inquiétant ou de grave. Il aurait pu jouer avec Danilo Pereira à Saint-Sébastien (contre la Real Sociedad) mais j’ai préféré ne pas le faire jouer. Quand un joueur n’est pas à 100%, je préfère ne pas le faire jouer. C’est Danilo Pereira qui avait joué. Pour Marquinhos, tant qu’il n’est pas à 100%, il n’y a pas de raison de prendre de risque. Mais encore une fois, rien d’inquiétant ou grave.»

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Ousmane Dembélé ménagé lors des dernières semaines : «Je ne sais pas en fait. On étudie chaque détail pour tous les joueurs. Pour nous, tous les matches sont importants. Évidemment, la Coupe de France demain (mercredi) ou la Ligue des champions, ce sont des compétitions de haut niveau, très attractives et qui nécessitent qu’on présente le meilleur visage de l’équipe. Ousmane n’a pas vraiment de problème, il a toujours été à la disposition de l’entraîneur. On pense que le meilleur entraînement, c’est la compétition, mais il faut quand même contrôler le temps de jeu, et en particulier pour des joueurs aussi explosifs qu’Ousmane Dembélé ou Kylian Mbappé, qui ont une vitesse hallucinante et qui implique des risques. On cherche toujours ce qu’il y a de mieux pour l’équipe et ça implique donc de les faire jouer plus ou moins de minutes.»

Son expérience en matière d’endurance : «Satisfait des joueurs sur le plan physique ? Oui, sans aucun doute. Après les deux nuls au début de la saison (Lorient et Toulouse), on m’avait demandé si c’était un problème physique, j’avais dit que non. On fait partie des équipes qui a le plus de courses à haute intensité. C’est merveilleux. Les préparateurs physiques ont plein d’outils. (…) On contrôle tout grâce à ces outils modernes. En tant qu’entraîneur, je n’ai jamais eu de problème avec les questions de physique parce que c’est très lié au mental, à un aspect presque spirituel. En créant des performances physiques chez les joueurs, il est ensuite plus frais. C’est une composante parmi d’autres, le mental, le physique, le repos, l’alimentation… Tout est important. Quand on a compris tout cela, qu’on prend cela comme un tout, c’est comme cela qu’on avance.»

Le positionnement reculé de Dembélé contre la Real Sociedad : «C’est un concept très simple : il faut que tes meilleurs joueurs touchent beaucoup de ballons. Dembélé est l’un de nos meilleurs joueurs. C’est l’un des meilleurs du monde pour déborder. La majorité des équipes a tendance à fermer le cœur du jeu et il faut donc passer par les côtés. La Real Sociedad pressait avec six joueurs au centre et libérait les couloirs. L’idée était donc de générer de la supériorité et de trouver Ousmane Dembélé. On l’a bien fait. On a généré pas mal d’occasions, ça a gêné le pressing et de la Real Sociedad et on pouvait aller vers leur but. Où sont les espaces ? C’est la question à laquelle il faut toujours répondre. On l’a fait avec Ousmane Dembélé.»

Kylian Mbappé et les dirigeants : «Depuis que je suis arrivé au club, depuis ma première réunion avec Luis Campos et ma première rencontre avec le président (Nasser Al-Khelaïfi), j’ai toujours senti une confiance totale, le soutien. Le projet et l’idée, c’est nouveau pour le club, c’est différent des autres entraîneurs qui y sont passés. Il y a beaucoup de jeunes joueurs. L’important c’est que nos supporters nous suivent, qu’ils trouvent qu’on joue bien. Je passe un très bon moment d’un point de vue personnel et en tant qu’entraîneur. C’est comme ça qu’on mène un projet footballistique.»

Propos recueillis en conférence de presse